Ce qui change à partir du 1er janvier 2018

Publié le 1 janvier 2018 à 10:00 Aujourd'hui | 1848 vues

À compter du 1er janvier 2018, de nombreux changements vont intervenir. Certains vont impacter votre quotidien. On fait le point.

Impatient de débuter une nouvelle année ? Sachez que de nombreuses mesures vont entrer en vigueur et certaines ne sont pas du tout bonnes pour votre porte-monnaie. Smic, prix du timbre, stationnement payant, tarifs dentaires… Beaucoup de choses vont changer. Tour d’horizon des principaux changements.

Hausse du Smic

À partir du 1er janvier, le Smic va être revalorisé de 1,24% (contre 0,93 % au 1er janvier 2017). « Couplé à la baisse des cotisations salariales, cela représente, en salaire net pour une personne travaillant à temps plein, une augmentation de 20 euros par mois en janvier à septembre puis de 35 euros à partir du 1er octobre. Au total, la hausse sur l’année sera de 235 euros » a indiqué la ministre du Travail Muriel Pénicaud dans un communiqué publié le 15 décembre dernier.

Un bulletin de paie simplifié

Le bulletin de paie simplifié sera être généralisé à toutes les entreprises. Il était jusqu’à présent obligatoire pour les entreprises d’au moins 300 salariés.

Le prix du timbre en hausse

Mauvaise nouvelle. Pour envoyer une lettre ou un colis, cela vous coûtera plus cher. Le prix du timbre vert passera de 0,73 € à 0,80 €. Celui du timbre rouge (lettre prioritaire) sera porté à 0,95 € contre 0,85 €. L' »Ecopli », formule la plus économique (envoi en quatre jours en moyenne), va augmenter de 0,71 € à 0,78 €. Les tarifs des colis pour les envois domestiques des particuliers augmenteront quant à eux de 1,5%. « Le tarif grand public du Colissimo France de moins de 250g s’établira à 4,95 euros », précise La Poste.

Le prix du gaz flambe

À compter du 1er janvier 2018, les tarifs réglementés du gaz naturel vont augmenter de 6,9%. Dans les faits, les tarifs réglementés de vente hors taxes d’Engie vont augmenter en moyenne de 2,3%  par rapport au barème en vigueur en décembre 2017. Cette hausse diffère selon les usages. Elle sera de 0,7% pour les utilisateurs de gaz pour la cuisson, de 1,4% pour ceux qui ont un double usage cuisson et eau chaude et de 2,4% pour les foyers qui se chauffent au gaz. S’ajoute à ça une hausse de la taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel (TICGN) qui passera de 5,88€/MWh à 8,45€/MWh, soit une augmentation de 4,7%. Dans un communiqué, la Commission de régulation de l’énergie rappelle que les tarifs réglementés de vente de gaz ont en moyenne baissé de 12,3%.

Le prix des carburants à la hausse

Dès le 1er janvier, le prix à la pompe va augmenter de 7,6 centimes par litre pour le gazole et de 3,84 centimes pour l’essence. Le but du gouvernement est d’aligner la fiscalité du diesel sur celle de l’essence d’ici à 2021.

Se former aux gestes de premiers secours

Avis aux futurs conducteurs. Conformément à l’arrêté du 6 octobre 2017 publié au Journal officiel du 18, les modalités de l’épreuve pratique de l’examen du permis de conduire pour les véhicules de catégorie B et B1 changent. Les candidats seront désormais formés aux gestes de premiers secours et devront répondre à une question. Si la réponse est correcte, un point leur sera attribué.

Stationnement : l’amende unique disparaît

Si vous avez la fâcheuse tendance à ne pas payer votre place de parking, attention. Désormais l’amende unique de 17 € va être remplacée par un forfait de paiement différé appelé « forfait de post-stationnement ». Concrètement, ce sont les villes qui fixeront librement ce montant ainsi celui du tarif de stationnement. Comptez 50 € de forfait dans la zone 1 (du Ie au XIe arrondissement) de Paris, 35 € pour la zone 2 (arrondissements périphériques), 17 € à Lille et Orléans, 34 € à Rennes, ou encore 60 € à Lyon. Le « forfait de post-stationnement » devra être réglé dans les 3 mois suivant la notification de l’avis de paiement dû faute de quoi, il sera considéré comme impayé et fera l’objet d’une majoration. S’il est payé sous 72 heures, l’amende pourra être abaissée.

La prime à l’auto

Bonne nouvelle si vous voulez vendre votre vieille voiture pour une neuve. Le gouvernement offre 1 000 € (tout le monde) et 2 000 € (foyers non imposables) pour les automobilistes souhaitant vendre leur voiture achetée avant 1997 pour les modèles essences et 2001 ou 2006 (pour les ménages non imposables) pour les diesels. En revanche, la prime d’achat pour un véhicule électrique chute de 4 000 € à 2 500 € et celle pour l’achat d’un hybride rechargeable passe de 2 500 à 1 000 €.

Hausse du plafond de la Sécurité sociale

Selon un arrêté publié au Journal officiel le samedi 9 décembre 2017, le plafond de la Sécurité sociale va être revalorisé de 1,28%. Concrètement, il est porté à 39 732€ en valeur annuelle (contre 39 228€ en 2017), à 3 331 € en valeur mensuelle (contre 3 269 € en 2017), à 182 € en valeur journalière (contre 180 € en 2017) et à 25 € en valeur horaire. Réévalué chaque année en fonction de l’évolution des salaires, le plafond de la Sécurité sociale est utilisé pour le calcul de certaines cotisations sociales et prestations de la Sécurité sociale. Des mutuelles l’utilisent également pour le remboursement de certains frais.

Les frais d’hébergement hospitalier augmentent

Le gouvernement l’a annoncé fin septembre dernier lors de la présentation du projet de la loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), le forfait hospitalier visant à financer les frais d’hébergement des patients va augmenter. Dans les faits, il passera de 18 à 20 € par jour en hôpital ou en clinique et de 13,5 à 15 € lors d’un séjour en service psychiatrique. Cependant n’ayez crainte, les mutuelles et complémentaires santés prennent toujours totalement en charge ce forfait hospitalier. Seules les personnes non couvertes paieront de leur poche les 2 € et 2,50 € supplémentaires. Les femmes enceintes, les personnes bénéficiant de la couverture maladie universelle (CMU) ou de l’aide médicale d’État (AME), les nouveau-nés, ou encore les victimes d’acte de terrorisme, pour ne citer qu’eux, sont exonérés.

11 vaccins obligatoires

À partir de 2018, le nombre de vaccins obligatoires pour les enfants de moins de deux ans passera de trois à 11. Les huit vaccins devenant obligatoires sont contre : la coqueluche, l’haemophilus influenzae B, l’hépatite B, le méningocoque C, le pneumocoque, les oreillons, la rougeole et la rubéole. Pour l’heure, seuls les vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP) sont obligatoires. Les huit autres n’étaient pour l’heure que recommandés pour la petite enfance.

Des soins funéraires pour les personnes atteintes du sida

Les personnes décédées atteintes du virus du sida ou d’une hépatite virale pourront désormais recevoir des soins funéraires visant à conserver leur corps (thanatopraxie), selon un arrêté publié au Journal officiel du 20 juillet 2017. Cependant attention, celles atteintes de rage, du choléra, de la peste, de fièvres hémorragiques virales graves et contagieuses, de syndrome respiratoire aigu sévère ou encore de la maladie de Creutzfeld-Jacob ne peuvent toujours pas en bénéficier.

Des médicaments déremboursés

Vous êtes sujet au mal de dos ? Attention car certains médicaments ne seront plus remboursés. C’est le cas du Coltramyl, du Miorel et du Myoplege. Cela fait suite à une décision de la Commission de la transparence de la Haute Autorité de santé (HAS) qui a estimé que ces médicaments présentent un « service médical rendu » insuffisant ne justifiant plus un remboursement.

La domiciliation de revenus limitée à 10 ans

Désormais, lorsque les banques et les établissements de crédit imposeront aux emprunteurs de domicilier leurs salaires dans leurs agences, ils seront tenus d’en informer clairement l’emprunteur et de préciser la nature de l’avantage individualisé obligatoirement consenti en contrepartie. Autre changement, la domiciliation des revenus ne pourra pas excéder 10 ans. À l’issue de cette période, l’emprunteur aura le droit de mettre son salaire ou ses revenus dans un autre établissement. Il pourra également garder son avantage individualisé jusqu’au remboursement total du prêt sans aucune pénalité. En cas de non-respect de cet engagement, la banque pourra retirer l’avantage consenti pour toutes les échéances restantes.

Deux diagnostics obligatoires pour tous les logements

Depuis juillet 2017, les propriétaires qui louent un logement construit avant le 1er janvier 1975 doivent remettre à leur locataire un diagnostic énergie. L’un concerne les installations électriques et l’autre le gaz. À compter de janvier, cette obligation va s’étendre à tous les autres appartements et maisons. Ces diagnostics ciblent les logements dont l’installation de gaz ou électrique date de plus de 15 ans ou, pour le gaz, si le dernier certificat de conformité date de plus de 15 ans. Cette attestation sera valable pendant six ans.

Près de 200 € de frais bancaires

Depuis 2015, les Français paient de plus en plus de frais bancaires. Alors qu’ils étaient en moyenne de 186,20 € en 2015, ils sont passés à 193,30 € en 2017. Et cette année ne fera pas exception puisqu’ils paieront en moyenne 194,30 €, soit l’équivalent de 50 centimes de plus (+0,25%). Cependant, toutes les opérations bancaires ne subissent pas la même hausse. Elle sera de 0,9% pour les cartes bancaires, de 2,2% pour les frais de tenue de compte ou encore de 5,3% pour les virements occasionnels réalisés en agence.

Introduction du prélèvement forfaitaire unique

Le 11 octobre dernier, les députés ont approuvé en commission l’introduction d’une « flat tax » unique de 30% sur les revenus du capital, rebaptisée prélèvement forfaitaire unique (PFU). Ce dernier sera de 30% (12,8% d’impôt sur le revenu et 17,2% de prélèvements sociaux) pour l’ensemble des revenus du capital mobilier (intérêts, dividendes, etc.) ainsi que sur les plus-values de cession de titres. Les avantages du Livret A et du plan d’épargne en actions (PEA) restent inchangés et sont exonérés de ce PFU. Concernant le régime des assurances-vie, il est maintenu pour celles dont le montant est inférieur à 150 000 € (300 000 € pour les couples). Quant au plan épargne logement (PEL) ouvert après le 1er janvier, il sera soumis à cette flat tax. Dans les faits, l’imposition au barème sera toujours possible, mais uniquement sur demande. Il sera d’ailleurs très avantageux pour les foyers non imposables. A contrario, le PFU sera plus favorable aux ménages imposables.

Plus de billes en plastique dans les cosmétiques

Dans le cadre de la loi Biodiversité adoptée en juillet 2016, la vente de produits cosmétiques à usage d’exfoliation ou de nettoyage avec des billes de plastiques solides sera interdite. Cependant, les particules d’origine naturelle « non susceptibles de subsister dans les milieux, d’y propager des principes actifs chimiques ou biologiques ou d’affecter les chaînes trophiques animales » ne sont pas concernées par cette mesure.

Plus de publicités pour les enfants

Selon un arrêté paru au Journal officiel le 21 décembre 2016, les publicités commerciales diffusées 15 minutes avant et après une émission destinées aux enfants de moins de 12 ans seront interdites sur les chaînes du service public. Elles seront également prohibées pendant l’émission. Cette mesure s’applique également « à tous les messages diffusés sur les sites internet de ces mêmes services nationaux de télévision qui proposent des programmes prioritairement destinés aux enfants de moins de douze ans ».

Jusqu’à 227 € de chèque énergie

Testé depuis 2016 dans l’Ardèche, l’Aveyron, les Côtes d’Armor et le Pas-de-Calais, le chèque énergie sera généralisé à partir du 1er janvier 2018. Il vient remplacer les des tarifs sociaux de l’énergie, qui prennent fin le 31 décembre 2017. Le montant du chèque énergie est calculé en fonction du niveau de revenu fiscal d’un foyer et de sa composition. Il est d’environ 150 € par an et peut grimper jusqu’à 227 €. Pour en bénéficier, aucune démarche n’est à faire. Le chèque sera automatiquement envoyé à chaque bénéficiaire sur la base des informations données par les services fiscaux. Au total, 4 millions de ménages devraient en profiter.

Marie Bascoulergue

Surprise

Tutos, trucs et astuces pour fabriquer un masque maison

> Toutes les vidéos

Rappel de produit

> Tous les rappels de produit

Sur le même thème