Jardin : comment lutter contre l’oïdium ?

Publié le 27 août 2017 à 9:30 Aujourd'hui | 3387 vues

Vraie plaie des jardiniers, l’oïdium est une maladie affectant de nombreuses plantes. Comment la prévenir ? Que faire une fois les feuilles infectées ? Explications.

Au potager, on bichonne avec amour nos cultures. On les arrose, on les nourrit avec du bon compost et on les protège des parasites comme les gastéropodes. Mais s’il y a bien une chose que les jardiniers redoutent, ce sont bien les maladies. Et parmi ces infections, on retrouve l’oïdium. Une maladie cryptogamique contagieuse provoquée par l’apparition de champignons microscopiques.

L’oïdium, appelé également la « maladie du blanc », se caractérise par une poudre blanche sur les feuilles ou les fruits des plantes. Ces dernières se gondolent, se déforment et se dessèchent. La croissance des plantes est alors ralentie, les fruits ne se développent plus. Sans traitement, c’est la mort assurée. Cette infection est favorisée par un temps chaud et une forte humidité ambiante. Elle se déclenche notamment lorsque les écarts de température entre le jour et la nuit sont importants (exemple : les rosées matinales). Un climat «yo-yo» que l’on a surtout au printemps, lors de certains étés, et à l’automne. Ses principales victimes ? Les cucurbitacées ! Le melon, le concombre et la courgette sont d’ailleurs très sensibles.

Comment prévenir son apparition ?

La meilleure des solutions est de cultiver des plantes peu sensibles à cette maladie. Toutefois, ce serait dommage de s’en priver. Ce n’est pas ces vilains champignons qui viendront vous enlever le plaisir de déguster des concombres bien frais du jardin ! Pour éviter l’infection, il est alors conseillé d’espacer les plants entre eux. Aérez bien les plantations afin d’éviter que l’humidité ne stagne. Par temps chaud, évitez également de trop mouiller les feuilles lors de l’arrosage. Enfin, si par malheur une feuille est touchée, enlevez-la tout de suite afin d’éviter la propagation de la maladie. L’oïdium est en effet très contagieux. La feuille infectée doit être immédiatement brûlée. Il existe également des traitements préventifs : des pulvérisations de soufre que l’on effectuera le soir ou le matin. Cela permettra de prévenir efficacement les futures attaques. Évitez de le faire en pleine journée et au soleil. Le soufre brûlera la végétation.

Quels traitements ?

Malgré tous vos efforts, vos cultures ont été infectées. Pas de panique ! Des traitements efficaces existent. On choisira plutôt des solutions biologiques plutôt que des produits ultra-chimiques et mauvais pour l’environnement.

On parie sur le soufre. Outre son atout préventif, il éradique aussi l’oïdium. Toutefois, il est insuffisant si l’infection est bien installée (plus de 15% de surface). Dans ce cas, vous pouvez avoir recours à un traitement au lait. Mélangez ½ litre de lait écrémé ou demi-écrémé à 4,5 litres d’eau. Vaporisez ensuite votre solution toutes les semaines sur les feuilles malades jusqu’à la disparition totale de l’infection. Veillez à ne pas surdoser le lait car d’autres maladies cryptogamiques pourraient alors se développer.

Le bicarbonate de soude est également efficace. Il empêche la formation des champignons. Pour cela, il faut dissoudre une cuillère à café de bicarbonate dans un litre d’eau. Ajoutez une autre cuillère à café de savon de Marseille liquide, de lait, ou d’huile afin que la solution accroche aux feuilles.

Il est également possible d’avoir recours à une décoction de racines d’ortie ou d’oseille. Ce sera très efficace pour éliminer l’oïdium ! Pour cela, rien de plus simple. Faites tremper dans un litre d’eau 100 grammes de racines pendant toute une journée. Laissez frémir 30 minutes, puis utilisez la solution pure sans dilution.

Une décoction de purin de prêles (apport de silice) est aussi un bon traitement curatif et préventif. La prêle est une plante que l’on trouve un peu partout (champs, jardins, talus). Ayez l’œil, ce n’est pas très difficile d’en trouver. Séchez-les puis placez-les dans un récipient d’eau. Laissez ensuite fermenter pendant deux semaines en mélangeant de temps en temps. Le purin sera prêt lorsqu’il prendra une couleur sombre. Filtrez ensuite le tout pour éliminer les impuretés. Diluez la solution dans de l’eau (1 volume de purin pour 10 litres d’eau). Votre décoction est prête. Ne reste plus qu’à l’appliquer sur les plantes avec un pulvérisateur toutes les 2 semaines.

Autre astuce : une infusion d’ail additionnée de lait. Ce traitement naturel permet de supprimer l’oïdium tout en préservant l’environnement et la fertilité du sol. Efficace et biologique !

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Marine VAUTRIN

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