Des nanoparticules dans plus d’une centaine de sucreries

Publié le 28 octobre 2016 à 11:14 Aujourd'hui | 1426 vues

Une enquête de l’association Agir pour l’environnement révèle que plus d’une centaine de bonbons contiendraient des nanoparticules. Elle pointe notamment la présence d’un composant potentiellement toxique.

À Halloween, les enfants se déguisent et dégustent aussi beaucoup de sucreries. À quelques jours de cette fête, l’association Agir pour l’environnement s’est intéressée de près aux bonbons qu’ils dévorent avec plaisir. Les résultats de son enquête dévoilés jeudi 27 octobre sont plutôt inquiétants. Des nanoparticules seraient présentes dans la composition d’une centaine de confiseries.

Du dioxyde de titane dans les bonbons

L’association Agir pour l’Environnement a choisi au hasard des produits vendus dans une quinzaine d’enseignes supermarchés : Têtes brulées, Elodie, Fizzy, chewing-gum Airwaves, Hollywood, Freedent, Malabar, confiseries M&M’s, Skittles, gâteaux LU, chocolats Milka, décorations gâteaux Vahiné…

Ces composants de taille microscopique se retrouvent dans d’autres types de produits comme les crèmes solaires, les textiles ou la peinture. Mais ce qui inquiète l’association, c’est la présence d’un additif alimentaire, le E171, un colorant conçu à base de dioxyde de titane. Celui-ci vise à rendre des aliments plus blancs ou plus brillants ou pour décliner une palette de couleurs en étant associées à d’autres colorants alimentaires.

Le dioxyde titane est classé cancérigène « probable si inhalé’ par le Centre international de recherche sur le cancer. « L’échelle nanométrique augmente la dangerosité du dioxyde de titane. Les particules de taille extrêmement petite (un milliardième de mètre) ont la capacité de franchir les barrières physiologiques (intestins, cerveau, reins…), de pénétrer dans l’organisme et de s’y accumuler », s’alarme Agir pour l’environnement.

« Des scientifiques ont montré que les enfants sont en première ligne : ils consommeraient deux à quatre fois plus de titane que les adultes du fait de leur consommation de sucreries. Sachant que la période d’exposition est capitale pour évaluer les risques et que les enfants sont plus fragiles du fait d’un organisme en plein développement », indique l’association qui exige qu’aucune nanoparticule ne soit désormais autorisée dans les produits alimentaires destinés aux enfants.

Une nouvelle enquête menée

Toutefois, la présence de nanoparticules « n’est pas interdite par les réglementations françaises et européennes », rappelle l’Association nationale des industries alimentaires (Ania). Elle souligne que « dans leur dernier avis, les experts de l’EFSA (Ndlr : Autorité européenne de sécurité des aliments) ont conclu que les données disponibles sur le dioxyde de titane dans les aliments n’indiquaient pas de problème pour la santé des consommateurs. »

Les ministères de la Santé et de l’Environnement ont cependant demandé à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) de mener une nouvelle enquête sur le sujet. D’après Le Parisien, une nouvelle expertise vient d’être lancée afin « d’évaluer les risques d’exposition aux nanomatériaux via la consommation de denrées alimentaires ».

Justine Dupuy

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