« Pokémon Go », ce jeu phénomène qui rend accro

Publié le 13 juillet 2016 à 15:55 Pop culture | 1442 vues

C’est le phénomène de ce début d’été. Lancé le 6 juillet dernier aux États-Unis, en Nouvelle-Zélande et en Australie, le jeu pour mobile « Pokémon Go »  suscite la passion de millions de joueurs à travers le monde.

Chasser et capturer des Pokémons en réalité virtuelle sur son smartphone, voici la nouvelle lubie de millions de personnes. Depuis sa sortie le 6 juillet dernier, le jeu déchaîne une frénésie mondiale. En moins d’une semaine, il est même devenu l’une des applications les plus téléchargées (7 millions de fois à ce jour) et les utilisateurs y passent plus de temps que sur les autres plateformes comme Instagram, WhatsApp, Facebook Messenger ou Snapchat. Aux États-Unis, le jeu a été installé plus de fois que Tinder, la fameuse application de rencontre. Il s’apprête d’ailleurs à dépasser Twitter en utilisateurs actifs. Signe du succès phénoménal de l’appli, la recherche « Pokémon Go » sur Google a même été, durant quelques jours, plus tapée que le mot « porn », c’est dire.

C’est quoi au juste ?

Son principe ? Attraper des Pokémons, ces créatures étranges, dans la vraie vie via son téléphone mobile. Le jeu se base sur la réalité augmentée, cette technologie qui ajoute des éléments virtuels dans le monde réel perçu par l’appareil photo du smartphone, et la géolocalisation.

Pour mieux comprendre, nous avons testé le jeu. À noter que le jeu n’est pas officiellement disponible en France, mais il existe un moyen de le télécharger. Nous nous sommes rendus sur ce site qui vous indique par étapes la marche à suivre. Les utilisateurs d’Android auront plus de facilité. Ceux possédant un iPhone, ce sera plus compliqué mais tout à fait possible. En ouvrant l’application, le professeur Saule vous proposera d’aller chasser des Pokémons pour l’aider dans ses recherches. À ce moment-là, vous devrez créer votre personnage, votre avatar.

Une fois cette étape passée, vous vous retrouvez géolocalisé. Une carte s’affichera sur votre smartphone, celle de votre position, comme si vous étiez sur Google Maps. Grâce à cette géolocalisation, l’application détectera des Pokémons autour de vous. Il suffira de les capturer avec des Pokéballs (des objets que vous pouvez vous procurer dans des lieux indiqués par l’appli, appelés des Pokéstops). Si votre radar indique un Pikachu près de vous, vous devrez vous diriger dans la direction indiquée. Évidemment les lieux influenceront le type de petites bêtes que vous croiserez. Par exemple, dans nos locaux,  nous avons réussi à capturer un Bulbizarre. À la piscine, nous avons croisé Carapuce, une tortue bleue. Dans la rue, nous avons attrapé un Ratatta. Le jeu invite donc à se déplacer et à marcher. Que ce soit dans un parc municipal, dans un supermarché ou bien à côté d’un abribus, tous les endroits sont possibles. Et ce n’est pas tout, vous pourrez confronter vos Pokémons dans des arènes avec d’autres joueurs, si vous atteignez un niveau suffisant ! Ces lieux vous seront indiqués, il faudra s’y rendre. Tout cela en les faisant évoluer pour qu’ils deviennent forts. Pour l’instant, l’application ne permet pas (encore) de combattre d’autres joueurs croisés dans la rue.

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Voilà de quoi rendre hystériques les fans de la première heure de Pokémon, et pas seulement. Le jeu suscite d’ailleurs des vocations chez les personnes non adeptes de l’univers de Nintendo. Avec la réalité augmentée et la géolocalisation, on se croit vraiment être un chasseur.

Des situations cocasses et inquiétantes

La folie Pokémon Go a suscité de nombreuses histoires insolites et cocasses partagées sur les réseaux sociaux. Par exemple, en Nouvelle-Zélande, deux jeunes femmes n’ont pas hésité à louer un kayak pour rejoindre une arène située dans l’océan au large de Wellington, rapporte le Huffington Post. Aux États-Unis, un jeune papa a attrapé un Pokémon lors de l’accouchement de sa femme. À New York, le Central Park est d’ailleurs devenu le quartier général des dresseurs. En Irak, Louis Park, un ex-soldat américain qui se bat contre Daech près de Mossoul, a fièrement partagé la photo de sa dernière capture, un Carapuce. Ou encore en Grande-Bretagne, un joueur a réussi à trouver un Pokémon… dans un sex-shop !

Toutefois, certaines situations ont forcé les autorités à appeler à la vigilance ou à intervenir. Dans l’État du Missouri aux États-Unis, le jeu a donné de mauvaises idées aux délinquants qui ont attiré des joueurs pour les dépouiller. Dans le Tennessee, la police a demandé aux automobilistes de ne pas jouer en conduisant et d’attendre d’être à l’arrêt. À Washington, le directeur du musée de l’Holocauste a appelé à la décence lorsqu’il a vu des chasseurs de Pokémon. « Jouer à ce jeu n’est pas approprié dans le musée, qui est un mémorial pour les victimes du nazisme », a-t-il confié au Washington Post. À Riverton (Wyoming, Etats-Unis), une jeune femme a même trouvé un cadavre dans une rivière lors d’une chasse de Pokémons aquatiques.

Le Centre médical d’Amsterdam a lui aussi été envahi par des joueurs à la recherche de Salamèche ou Roudoudou. « Nous avons constaté des groupes de jeunes se baladant avec leurs téléphones portables dans le bâtiment, dans des endroits où ils ne devraient pas être », notamment au sous-sol où sont stérilisés les vêtements, a expliqué à l’AFP, une porte-parole de l’hôpital.

En Australie à Darwin, des joueurs s’étaient rendus dans un commissariat pour obtenir des Pokéballs car ce lieu était désigné par le jeu comme étant un Pokéstop. Les policiers ont dû expliquer, avec humour, via leur page Facebook : « bien que le commissariat de police de Darwin abrite un Pokéstop, sachez que vous n’avez pas besoin d’y entrer pour acquérir des Pokéballs. » Enfin, toujours en Australie, le ministère de la Justice de la Nouvelle-Galles du Sud a posté un message sur son Twitter en demandant aux utilisateurs d’arrêter de rentrer dans le palais de justice pour chasser des Pokémons. « Aller au tribunal n’est pas un jeu : les dresseurs de Pokémon Go devraient chercher leurs créatures virtuelles ailleurs ».

Bientôt officiellement en France

Le phénomène Pokémon Go n’est pas prêt de s’arrêter. En une semaine, le jeu a déjà généré plusieurs millions de dollars de revenus. Lundi 11 juillet, il avait même fait bondir de 25% l’action de Nintendo en bourse. Mardi 12 juillet, les serveurs qui hébergent l’application ont même sauté face à la demande, ce qui a obligé Niantic, la start-up née au sein de Google et qui a créé Pokémon Go avec Nintendo et la Pokemon Company, à retarder la sortie mondiale. Disponible pour le moment en Australie, Nouvelle-Zélande et aux États-Unis, l’application serait bientôt lancée officiellement en France mais aucune date n’a été précisée. Pour les plus impatients qui souhaitent la télécharger dès maintenant, soyez vigilant car certains liens contiennent des virus. Nous vous conseillons donc de la télécharger à l’adresse que nous vous avons indiqué précédemment. Sachez que l’application est gratuite mais si vous voulez ajouter certaines options pour faire évoluer plus rapidement votre jeu, il existe des options payantes non obligatoires.

Alors tenté ?

Marine VAUTRIN

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