Pollution atmosphérique : une colonne Morris dépolluante testée à Paris

Publié le 19 avril 2017 à 11:46 Demain | 1711 vues

Une colonne Morris pas comme les autres va être mise en place dans le XIVe arrondissement de Paris. Celle-ci aura pour objectif de lutter contre la pollution de l’air. Le dispositif s’inspira de la réaction biochimique naturelle des végétaux : la photosynthèse. 

C’est la place Victor et Hélène Basch dans le XIVe qui a été choisie pour expérimenter le nouveau prototype de la société française Suez et de la start-up Fermentlag. Au niveau de ce carrefour, plus de 70 000 automobilistes se croisent tous les jours. C’est à cet endroit qu’une colonne Morris, symbole parisien par excellence, va être transformée en « puits de carbone ». Le but ? S’attaquer à la pollution de l’air grâce à des microalgues.

Un procédé naturel

Le prototype proposé s’inspire de la photosynthèse. Dans une colonne en verre remplie d’eau, les microalgues vont absorber le gaz carbonique présent dans l’air grâce à une ventilation. Ces organismes vivants composés de chloroplastes vont capter la lumière extérieure et celle créée par des barres de diodes électroluminescentes pour transformer le CO2 en dioxygène. Une fois purifié, l’air sera expulsé du puits de carbone. En absorbant de plus en plus de dioxyde de carbone, ces organismes vont croître et se multiplier. Une fois trop nombreuses, ces algues seront évacuées par le réseau d’assainissement vers la station d’épuration la plus proche. Sur place les microalgues seront traitées puis transformées en biogaz et enfin en biométhane pour chauffer les villes.

Un avenir plus vert grâce aux microalgues ?

La colonne Morris sera bientôt installée et fera 4 mètres de haut et 2,5 mètres de diamètre. Elle contient un bioréacteur qui permettra de fixer une quantité de CO2 « équivalente à cent arbres, soit une tonne de CO2 par an » affirme la start up Fermentlag au journal Le Monde. Le potentiel des micro-algues semble être énorme. Elles seraient une piste sérieuse pour lutter contre la pollution de l’air ou de l’eau. On voit de plus en plus de projets apparaître, comme à la Défense où des algues sont cultivées dans une paroi d’immeuble. Les algues présentent deux avantages de taille : la culture est abordable et les algues poussent partout. Mais gardons bien à l’esprit que les puits de carbone les plus puissants restent nos forêts, nos océans et nos tourbières. À eux seuls ils absorbent la moitié des émissions anthropiques de la planète. Reste que ces « pompes à carbone » sont aujourd’hui menacées par la pollution et la déforestation.

En attendant, Suez est prêt à tester son prototype, mais l’entreprise reste prudente sur les résultats. Une fois le dispositif installé (fin du mois d’avril), celui-ci sera en phase d’expérimentation. Si le test est positif, d’autres colonnes pourraient être déployées d’ici la fin de l’année 2017.

Alice Glaz

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