Le sport sur ordonnance, c’est pour qui ?

Publié le 28 février 2017 à 12:10 Aujourd'hui | 851 vues

À partir du mercredi 1er mars, les médecins traitants pourront prescrire sur ordonnance une activité sportive à leurs patients. Mais qui y a droit ?

Jusqu’à présent, la pratique d’une activité sportive était conseillée par les médecins. Mais désormais elle pourra être prescrite sur les ordonnances dès ce mercredi 1er mars. Toutefois, tous les patients ne pourront pas en bénéficier. Ce dispositif s’adresse en effet aux personnes atteintes d’affections de longue durée, à savoir les personnes souffrant « d’affections dont la gravité et/ou le caractère chronique nécessitent un traitement prolongé et une thérapeutique », selon la Sécurité sociale. Les diabétiques de type 1 et 2, les personnes atteintes d’un cancer mais aussi celles qui souffrent de la sclérose en plaques pourront en bénéficier. 10 millions de patients sont concernés, indique le ministère de la Santé.

Le décret, publié au Journal officiel le 31 décembre dernier, explique que « la dispensation d’une activité physique adaptée a pour but de permettre à une personne d’adopter un mode de vie physiquement actif sur une base régulière afin de réduire les facteurs de risque et les limitations fonctionnelles liés à l’affection de longue durée dont elle est atteinte. ». Une activité physique adaptée permettrait d’obtenir une réduction de 40% à 50% de la mortalité en cas de cancer du côlon ou de la prostate. Dans le cadre du traitement du diabète ou des maladies cardiovasculaires, l’activité physique ou sportive aurait également un impact important sur le taux de glycémie et l’hypertension artérielle.

Le remboursement des séances par la Sécurité sociale non prévu

Seul le médecin traitant pourra prescrire une activité physique adaptée à la pathologie, aux capacités physiques et au risque médical du patient. Ces activités seront dispensées par des kinés, des ergothérapeutes, des psychomotriciens et des éducateurs spécialisés en sport et santé. « Avec l’accord des patients, l’intervenant transmet périodiquement un compte rendu sur le déroulement de l’activité physique adaptée au médecin prescripteur et peut formuler des propositions quant à la poursuite de l’activité et aux risques inhérents à celle-ci. Les patients sont destinataires de ce compte rendu », précise également le décret.

Problème, la question du financement de ce dispositif n’est pas abordée dans la loi et les séances ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale. Toutefois certaines mutuelles peuvent le faire. Certaines collectivités locales les prennent aussi en charge en totalité ou en partie, comme c’est le cas à Strasbourg depuis 2012. Comme le souligne Le Parisien, des associations ont aussi mis en place des programmes gratuits pour les malades du cancer dans des hôpitaux grâce aux financements publics.

La sédentarité est un problème de santé mondial. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), elle est considérée comme le quatrième facteur de risque de décès. Environ 3,2 millions de décès chaque année sont attribuables au manque d’exercice.

Marine VAUTRIN

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