Zéro déchet semaine 3 : l’art de recevoir ses amis

Publié le 27 février 2018 à 9:20 Ma vie zéro déchet | 1128 vues

Atteindre le zéro déchet, telle est l’ambition de Marine. Cette semaine, elle vous parle de ses amis et de son dîner organisé à la dernière minute.

Tout avait bien commencé : lors de mes courses, j’avais tout acheté en vrac, cuisiné mes déjeuners de la semaine et fait un délicieux gâteau au citron et pavot pour mes petits déjeuners. Bref, j’étais au top. Mais ça, c’était avant que des amis m’appellent : « Salut, ça va ? Dis, tu fais quoi ce soir ? Ça te dit qu’on dîne ensemble ? » À ce moment-là, j’avais deux options. Regarder une série sur Netflix dans mon pyjama pilou-pilou tout en mangeant des corn-flakes avec mon chat, ou voir mes amis et refaire le monde. Bon, je vous avoue que la première solution me séduisait mais j’ai opté pour la seconde bien plus « funky » et moins mamie. « Avec plaisir, passez à la maison vers 20h30 », avais-je alors répondu. Une chouette soirée en perspective mais une galère qui commençait.

Je me suis en effet rendu compte que je n’avais rien prévu pour. Un dîner, surtout lorsque l’on est zéro déchet et pour quatre, ça s’organise. Et là, ce n’était pas du tout le cas. Mon kit de survie, composé d’un cabas et d’un sac en tissu et d’une boîte hermétique, n’allait pas du tout me sauver, cette fois-ci. Aller au restaurant ? Pas vraiment le budget pour. Commander ? Hors de question. Ce n’est pas donné et rien que pour des sushis, par exemple, comptez les sacs, les contenants en plastique, les baguettes, les serviettes, etc. Ma poubelle allait étouffer. Proposer ce que j’avais cuisiné pour ma semaine ? Pas vraiment l’idéal, surtout que mes amis ne sont pas très brocolis et poireaux. Aimant bien recevoir (merci maman), je n’avais alors qu’une solution, faire mes courses comme avant. Évidemment, je pouvais repasser chez moi pour prendre le nécessaire, mais étant sortie du boulot à 19h30, cela m’était impossible. Dans ma panade, j’ai tout de même essayé de limiter mes emballages, surtout en plastique. Le pire déchet qui puisse exister. Je me suis donc retrouvée au Bio c’ Bon de mon quartier. Au menu de ce fameux soir : riz, ratatouille et escalope de dinde. Pour l’apéritif : tomates cerises, carottes en bâtonnets, mix de cacahuètes, amandes et noix de cajou. Heureusement, tout était proposé en vrac, avec des sacs en papier. Concernant, les escalopes, j’ai dû malheureusement les acheter sous vide, mon boucher étant fermé à cette heure-ci. Pour le pain, je l’ai pris sans son sachet. Enfin, pour le dessert, j’avais décidé de leur servir mon cake au citron, initialement prévu pour mes petits déjeuners.

Des amis en or mais…

De retour chez moi, j’étais assez fière de moi. J’aurais pu choisir la facilité et tout acheter sous emballage plastique, mais j’ai tenu bon. Mais ça, c’était jusqu’à ce que mes amis débarquent avec des sacs dans les mains. Mais que vois-je ???? « Hey, on t’a apporté le dessert et quelques trucs pour l’apéro », m’avaient-ils dit en passant la porte. À l’intérieur de ces fameux sacs : des blinis sous plastique, un pot de tarama et des pâtisseries dans leur belle boîte en carton. Ne les ayant pas vu depuis longtemps, je ne leur avais pas prévenu que j’étais passé de l’autre côté de la force. « Sérieux, tu te fais chier à faire ça ? », avaient-ils répondu. Bah oui les cocos, je pense à ma planète et à ma santé. « Mais si c’est nous qui les apportons, ce n’est pas vraiment tes déchets ? ». Des déchets restent des déchets, peu importe qui les produit et où ils atterrissent. Après quelques minutes de dialogue de sourds, mes amis ont finalement accepté mon nouveau mode de vie, et c’est tant mieux.

Moralité de l’histoire : même si un dîner de dernière minute s’organise (le mieux reste tout de même de le planifier), il est toujours possible de limiter ses déchets au maximum, même sans le matériel nécessaire. Il y a toujours une solution. Par exemple, les sacs en papier de mes légumes, riz et noix de cajou, je les ai découpés en morceaux, humidifiés et mis dans mon compost. Eh oui, sachez que les sacs en papier sont biodégradables. À noter que seuls les non colorés sont compostables. Ceux imprimés ne peuvent pas y être incorporés, sauf si l’encre est végétale. Autre astuce : les garder pour acheter d’autres aliments ou pour conserver des produits fragiles comme le pain. Enfin, toujours informer ses amis que l’on est passé en zéro déchet. Et si ces derniers n’acceptent pas votre mode de vie, ils le feront peut-être un jour. Comme dirait ma grand-mère, « il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis ». Merci Mamie.

À part ce « friends gate », ma semaine s’est bien passée. Comme évoqué précédemment, j’ai tout fait pour limiter mes déchets côté cuisine. Cette pièce est pour rappel ma priorité. On y va « step by step ». Malheureusement, après trois semaines d’efforts, j’ai dû jeter ma poubelle. Le plastique des blinis et le pot de tarama ont eu raison d’elle. Concernant le carton des pâtisseries, je les ai mis dans la poubelle dédiée. Aujourd’hui, me voilà donc avec une nouvelle poubelle de 30 litres. Et celle-ci, je compte bien la jeter dans plusieurs semaines, voire plusieurs mois.

Rendez-vous mardi prochain pour faire le point sur ma quatrième semaine zéro déchet.

Marine VAUTRIN

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