Les 25 entreprises qui ont le plus d’impact sur l’environnement selon WWF
Publié le 20 avril 2016 à 16:01 Aujourd'hui | 1509 vues
WWF France a rendu public les 25 entreprises françaises qui ont le plus d’impact sur la santé du globe, au niveau des matières premières, afin de les aider à améliorer leurs pratiques.
L’organisation de protection de l’environnement WWF France a publié mercredi 20 avril une liste de 25 entreprises françaises qui ont le plus d’impact sur les écosystèmes terrestres et marins, à travers leurs chaînes d’approvisionnement. En effet, elles ont toutes, selon l’organisation, « un rôle prépondérant à jouer dans la transformation des marchés, quel que soit leur positionnement au sein de la chaîne d’approvisionnement », d’après ce qui est expliqué dans le rapport. Ce qui est pris en compte dans la transformation, ce sont les matières premières renouvelables comme le bois, la pâte à papier, le soja, l’huile de palme, le bœuf, les produits laitiers, la canne à sucre, le coton, les poissons et crevettes, etc. ainsi que leurs impacts sur les écosystèmes.
La grande distribution, l’agro-alimentaire et la construction sont les secteurs les plus concernés
Parmi ces entreprises, on retrouve des grands noms de la distribution (Carrefour, Auchan Casino, Leclerc, Les Mousquetaires, Système U), de la restauration scolaire ou en entreprises (Sodexo, Elior), de l’industrie laitière (Danone, Lactalis, Sodiaal, Savencia) mais aussi des entreprises de cosmétiques (Avril, l’Oréal), de distribution d’articles sportifs (Décathlon), des réseaux de magasin de bricolage (Adeo) et pétroliers (Total), des fabricants de pneumatiques (Michelin) ou d’autres spécialisés dans la production et la distribition de matériaux (Saint-Gobain) ou encore des grands groupes spécialisés dans l’agro-industrie (Tereos, Cooperl), le transport et la logistique (Bolloré), et dans le BTP et les concessions (Eiffage, Bouygues, Vinci).
Source : WWF
Cette liste, qui place ces 25 entreprises en tant qu’acteur majeur du changement, révèle leur impact sur les zones de conservation prioritaires identifiées par le WWF telles que l’Amazonie, le bassin du Congo, les forêts de l’Asie du Sud-Est ou l’Arctique. Pascal Canfin, le directeur général de WWF France explique qu’il ne s’agit pas d’un classement : « Il s’agit des 25 entreprises qui collectivement impactent le plus par leurs achats les 16 filières sur lesquelles nous travaillons depuis 2010 dans le cadre de l’initiative mondiale « Transformation des marchés » et dont les modes d’exploitation menacent 35 écorégions que nous avons définies comme prioritaires », selon des propos rapportés par le magazine Environnement. D’ailleurs, il ajoute qu’elles ont toutes été prévenues par courrier de cette liste qui ne tient pas compte volontairement de l’impact sur le climat ni sur les ressources en eau.
Travailler main dans la main avec les entreprises
Pascal Canfin explique que le but de cette initiative pour la protection de la nature est de dialoguer avec les entreprises afin de faire évoluer leurs pratiques. « Notre objectif n’est pas nécessairement de nouer des partenariats avec ces 25 entreprises, mais si certaines se montrent complètement hermétiques, c’est notre rôle d’ONG de la faire savoir publiquement. Si ces entreprises, dont beaucoup sont au 1er ou 2e rang mondial de leur secteur et qui peuvent entraîner tout un marché, ne bougent pas, nos objectifs seront impossibles à atteindre. Elles font partie du problème, mais aussi de la solution », résume-t-il. Car il faut le souligner : 4 des 25 entreprises citées sont déjà partenaires de l’ONG : Bouygues Construction, Carrefour, Michelin, et Sodexo.
Les objectifs de WWF
L’initiative lancée a pour but d’influer sur l’exploitation des matières premières naturelles en agissant sur les chaînes d’approvisionnement. D’ici 2050, WWF a pour objectifs de :
– préserver le capital naturel;
– produire mieux : gérer durablement les ressources, stimuler la production des énergies renouvelables;
– consommer plus raisonnablement : promouvoir des modes de consommation plus sains;
– réorienter les flux financiers en tenant compte par exemple des coûts environnementaux et sociaux afin de valoriser la nature;
– instaurer une gouvernance équitable des ressources en partageant les ressources disponibles et en faisant des choix écologiquement éclairés;
– d’employer la sécurité alimentaire en eau et énergie;
– préserver de la biodiversité;
– d’assurer l’intégrité des écosystèmes.
WWF France œuvre également afin d’aider les pêcheurs, exploitants agricoles et forestiers à améliorer leurs moyens d’existence et en poussant toujours plus l’égalité entre les hommes et les femmes.