Angleterre : des excréments de chien pour produire de la lumière
Publié le 4 janvier 2018 à 14:22 Aujourd'hui | 1038 vues
En Angleterre, un lampadaire pas comme les autres illumine la ville de Malvern. Son secret : du gaz produit par des excréments de chiens.
Depuis quelque temps, réutiliser des produits qui n’ont plus d’utilité apparente est en plein essor. Il est évident pour un grand nombre de personnes de réutiliser une bouteille vide, un vieux tee-shirt en guise de chiffon ou encore du pain rassis pour en faire du pain perdu. Mais il est beaucoup plus rare de devoir exploiter les excréments. C’est justement ce qu’a décidé de faire la ville anglaise de Malvern. Depuis peu, les habitants de cette petite commune située à environ 215 kilomètres au nord-ouest de Londres voient leur ville éclairée grâce à du gaz provenant des déjections canines, rapporte The Guardian (en anglais). « La lumière à gaz capte l’imagination des gens et leur montre que le caca de chien a de la valeur », explique au quotidien britannique Brian Harper qui a eu l’idée de ce système. Une innovation qui a de l’avenir car selon les membres du Transition Malvern Hills ces lampadaires seraient moins nocifs pour l’environnement que ceux à LED.
10 sachets pour deux heures de lumières
Pour arriver à éclairer un lampadaire, rien de plus simple. Lorsque les habitants promènent leurs chiens, ils n’ont qu’à déposer les sachets de déjections canines dans une trappe située à proximité d’un lampadaire. Par la suite, le contenu est chauffé et décomposé par des micro-organismes afin d’en faire du biométhane, ce qui permet de produire du gaz pour alimenter la lumière ainsi que de l’engrais. Ce méthane est ensuite recueilli et stocké jusqu’au crépuscule afin d’être utilisé dans les lampadaires à proximité toute la nuit. Brian Harper estime que 10 sacs d’excréments sont nécessaires pour produire de la lumière durant deux heures.
Ce n’est pas la première fois que des excréments sont utilisés. En Chine, une entreprise va utiliser les déjections des pandas pour en faire des mouchoirs, du papier toilette ou encore des nappes. Ces produits seront prochainement commercialisés au sein d’une gamme « caca de panda ». Un procédé en pleine expansion.
