ANKORE : le vêtement qui nettoie l’océan
Publié le 29 septembre 2020 à 13:27 Made in France
Deux jeunes nantais ont fait ce rêve fou : nettoyer la mer et les océans du plastique qui les pollue par le biais d’une mode durable et indémodable. Après de longs mois de recherches sur la meilleure chaîne de production la plus locale et responsable possible, leurs sweats et T-shirts sont prêts. Un beau projet qui n’attend que le succès d’une campagne Ulule pour se concrétiser pour de bon.
C’est bien connu, un breton, c’est têtu. Lola Moy et Romain Durand n’ont pas dérogé à cette règle. Ces deux jeunes amoureux de la mer avaient le cœur retourné à voir autant de morceaux de plastique joncher les océans. Il fallait faire quelque chose. Comme Lola aimait la couture, ils sont partis vers un projet de vêtements à faible impact environnemental et qui dépolluerait nos mers. Alors qu’ils ne sont pas du tout issus du milieu de la confection et n’ont fait aucunes études dans le domaine, ce jeune juriste et cette jeune chargée de ressources humaines quittent leur travail respectif pour se lancer dans l’aventure.
Un fil tissé à partir de plastiques repêchés et de coton bio
Avant l’habit, il y a le fil. Le couple prend le temps de chercher l’entreprise qui correspond à leur souhait de dépolluer les mers tout en proposant une qualité de fil adapté à des habits beaux et confortables. « C’est après plusieurs mois de recherches intensives que nous avons identifié Seaqual, expliquent les jeunes entrepreneurs. Nous avons fait ce choix car ils disposent d’un réseau bien organisé et traçable, et d’une filature au sein de leur siège à Angles. Nous voulions fabriquer des vêtements confectionnés à partir de plastique marin et Seaqual remplissait tout notre cahier des charges ».
Concrètement le plastique est repêché (principalement en méditerranée et dans l’océan Atlantique), nettoyé, broyé en “paillettes” de plastique, fondu en granulés puis enfin transformé en fil. « Nous avons choisi de mixer ce plastique recyclé avec du coton biologique afin d’obtenir un résultat confortable, respirant et responsable » ajoute Lola.
Une approche durable et locale
Il leur a fallu ensuite pas moins de 200 coups de fils à des ateliers partout en France et en Europe pour trouver celui qui leur correspondait. Ils ont opté pour un atelier familial portugais, qui partage leurs valeurs sociales (droit protecteur des employés, salaire au-dessus des minimaux légaux). En phase avec l’état d’esprit, les deux jeunes designers peuvent échanger avec leurs partenaires portugais sur la confection et la faisabilité des vêtements dont ils imaginent les coupes à Nantes.
Entre le stylisme et le patronage réalisés à Nantes et la confection dans le nord du Portugal, la promesse d’une gamme de vêtements produite en circuit court à moins de 1000 km est ainsi respectée.
Une première collection unisexe
Tout est prêt, les prototypes des T-shirts et sweats unisexes ont été testés et approuvés, il ne manque plus que les pré-commandes de la compagne Ulule actuellement en ligne pour lancer pour de bon la première collection.
Les deux jeunes entrepreneurs savent déjà qu’un vêtement Ankore permet de recycler l’équivalent de 20 bouteilles en plastique sorties de l’océan. Une goutte d’eau si l’on considère les 12 millions de tonnes de plastique qui sont déversés chaque année dans les océans, mais un pas énorme si on s’y met tous ! D’autant que chez Ankore, les vêtements prévus pour durer longtemps auront aussi une seconde vie et seront eux aussi recyclés après usage.
Pour précommander un Sweat (59 € en pré-commande) ou un T-shirt (29 € en pré-commande), pour une livraison prévue fin décembre-début janvier, c’est par ici : https://fr.ulule.com/ankore/
Pour en savoir plus :
Le site Ankore
Crédit photo Delphine Saliou
Bonjour,
Démarche sympathique et pertinente mais n’oubliez pas l’orthographe : …les déchets plastique jonchER les océans ou jonchES sur les océans …
En effet, c’était moche ! Merci pour la correction 🙂