Les antibiotiques augmenteraient les fausses couches

Publié le 4 mai 2017 à 12:14 Aujourd'hui | 1317 vues

Selon une étude canadienne parue le 1er mai 2017, certains antibiotiques doubleraient le risque de fausse couche. Les chercheurs ont pu établir les familles d’antibiotiques comportant le plus de risque, seules deux molécules sont exemptées de tout soupçon. 

On ne nous cesse de nous répéter que les antibiotiques ne sont pas automatiques, et c’est d’autant plus le cas chez les femmes enceintes. Une étude canadienne menée par l’université de Montréal, parue le 1er mai dans le CMAJ, met en lumière des faits inquiétants. Nombreux sont les antibiotiques qui seraient associés à un risque accru de fausses couches.

Quinolones et tétracyclines doublent le risque

Afin de réaliser leur étude et parvenir à ces conclusions inquiétantes, les dossiers de 8 700 femmes ayant subi des fausses couches et ceux de 87 000 femmes dont la grossesse s’est bien passée, ont été analysés par les chercheurs. C’est plus de 12 500 participantes qui ont reçu des antibiotiques alors qu’elles étaient enceintes. Les chercheurs se sont rendu compte que les antibiotiques favorisaient fortement les fausses couches. En moyenne, celles-ci survenaient à 14 semaines de grossesse.

Ainsi, les antibiotiques consommés le plus couramment seraient les plus dangereux pour les grossesses. On retrouve cinq familles, dont les macrolides utilisés pour traiter les infections du nez, de la gorge et des oreilles, des bronches et des poumons, de la peau, des organes génitaux et de la bouche. L’azithromycine et le métronidazole sont des familles d’antibiotiques dont le risque augmenté de fausse couche est de 70%. Quant aux quinolones et les tétracyclines, ils multiplieraient par 2,5 le danger pour le fœtus. À savoir que les fausses couches peuvent atteindre 30% des grossesses et 60% lors de la prise d’antibiotiques…

Deux molécules hors de danger

Une conclusion alarmante, qui heureusement, ne touche pas toutes les familles d’antibiotiques. Seules deux molécules ont été mis hors de cause par les chercheurs : l’érythromycine et la nitrofurantoïne. Un certain soulagement, car ces deux molécules sont prescrites en cas d’infection urinaire chez les femmes enceintes.

Quant à la pénicilline, aucune inquiétude, elle est aussi hors de tout soupçon. Afin d’aider les professionnels de la santé, le CRAT a créé une échelle des antibiotiques à prescrire selon leur dangerosité. Mais malgré cela, la tâche reste fastidieuse quand il s’agit de prescrire des antibiotiques aux femmes enceintes.

La prise d’un médicament chez la femme enceinte n’est jamais anodine. N’oubliez pas de toujours demander l’accord de votre médecin avant d’ingérer quoi que ce soit.

Alice Glaz

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