Les cabines téléphoniques, c’est terminé !

Publié le 4 septembre 2017 à 11:22 Aujourd'hui | 880 vues

La fin approche pour les bonnes vieilles cabines téléphoniques. Les dernières auront disparu à la fin de l’année.

À la fin des années 1990, il n’était pas difficile de trouver au coin d’une rue une cabine téléphonique, puisque l’on en comptait environ 300 000 en France. Mais depuis l’essor des téléphones portables, ces petites cabines bien pratiques ont été boudées par les Français. Orange, libéré de ses obligations de les installer et de les entretenir depuis le vote de la loi Macron en juillet 2015, a décidé de les supprimer progressivement. Le 31 décembre, l’opérateur aura ainsi démonté les tout derniers Publiphones.

Un service peu utilisé et trop cher

Il faut dire que les cabines téléphoniques publiques coûtent plus qu’elles ne rapportent. « Le trafic des cabines n’est plus aujourd’hui que de 0,6% de ce qu’il était en 2000 », explique au Parisien Laurentino Lavezzi, directeur des affaires publiques d’Orange. À cette époque, ce service générait 516 millions d’euros de chiffre d’affaires. Il accuse désormais des pertes supérieures à 10 millions d’euros par an. La durée moyenne d’un appel par cabine est aussi extrêmement faible : 10 secondes. « Sur les 10 000 cabines encore en service au premier trimestre 2017, la moitié n’ont pas décroché une seule fois », précise-t-il.

Désormais, on ne compte aujourd’hui plus que 5 450 cabines. Celles-ci disparaîtront du paysage français d’ici à la fin de l’année. À Paris, le dernier téléphone public a été démonté en juin dernier « dans l’indifférence générale », note le quotidien. Si pour certains la suppression des dernières cabines ne changera pas leur quotidien, pour d’autres, c’est une autre histoire. Dans certaines communes, où la couverture du réseau mobile n’est pas optimale, elles peuvent toujours servir. « Nous comprenons certaines réactions, qui posent plus largement la question de l’aménagement du territoire et de la disparition progressive des services publics, mais nous préférons investir dans le développement des réseaux mobiles que dans l’entretien de cabines inutilisées », se défend Laurentino Lavezzi.

Marine VAUTRIN

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