Cadeaux, repas : le guide pour un Noël écolo

Publié le 3 décembre 2018 à 17:01 Aujourd'hui | 1575 vues

Choix du sapin, cadeaux, repas, décorations… Réponse Conso vous donne quelques conseils pour passer un Noël éco-responsable. 

Le sapin de Noël

Difficile d’imaginer les fêtes de fin d’année sans la présence chaleureuse d’un sapin de Noël. Mais lequel choisir ? Naturel ou artificiel ? Nul besoin d’hésiter. On le prend naturel ! Contrairement à certaines idées reçues, les sapins naturels vendus dans le commerce sont issus de plantations spécifiques et ne sont pas coupés en forêt. « Acheter un sapin de Noël naturel, ce n’est donc pas participer au déboisement », assure l’Association française du sapin de Noël naturel (AFSNN).  Les conifères sont issus d’une production agricole raisonnée et contrôlée. Les sapins artificiels, la plupart made in China, sont quant à eux réalisés en plastique, lui-même fait de pétrole. « Son processus de production est coûteux en énergie et en plastique émetteur de gaz à effet de serre », explique le ministère de l’Agriculture. Pour que son impact environnemental soit moindre, il faudrait le garder au moins vingt ans. Chose que peu de consommateurs font. En France, un arbre en plastique serait changé tous les trois ans en moyenne. On choisit un sapin de Noël cultivé en France, et si possible labellisé. On retrouve notamment le label « Plante Bleue » qui certifie que le producteur a mis en place des conditions d’exploitation raisonnées. Certains arbres sont également estampillés bio.

On préfère donc un sapin naturel, mais le mieux sera aussi de le choisir en pot afin qu’il puisse être replanté une fois les fêtes passées. Si vous n’avez pas de jardin, demandez à vos amis ou à vos proches qui ont un petit lopin de terre. Ces derniers pourront peut-être l’accueillir. Vous avez un balcon ou une terrasse ? Gardez-le dans son pot. Vous pourrez le réutiliser l’an prochain, à condition d’en prendre soin. Et pas de panique, laissé dans son pot, l’arbre ne pourra pas se développer.

Autre solution : louer un sapin de Noël. C’est ce que propose la start-up Treezmas. Le principe est simple : elle vous livre à domicile l’arbre en pot, et une fois les fêtes passées, elle le récupère pour le replanter.

Et pourquoi ne pas faire pousser son propre arbre de Noël ? La jeune pousse Mon Petit Coin Vert vient de sortir une box de jardinage composée de graines d’épicéa et de pin parasol. Plus d’informations, ici.

Enfin, pour un Noël vraiment écologique, on peut créer son propre sapin de Noël à partir d’une plante d’intérieur, d’une palette, de bois de récup’, de bois flotté, etc. Il est aussi possible de peindre un sapin de Noël sur un grand drap et de le suspendre. Les solutions ne manquent pas.

Les décorations

Après avoir choisi le sapin, il faut penser aux décorations. On réutilise bien sûr celles de l’année dernière. Les éléments de déco qui sont cassés peuvent d’ailleurs être réparés. Pour un peu de nouveauté, on peut fabriquer ses propres boules et guirlandes, en feutrine, en papier ou en pâte à sel. Avec des bouchons de liège, il est par exemple possible de faire des petits pères Noël, des rennes, etc. À partir de rubans, on peut aussi faire des boules. Si vous avez des petits bocaux de confiture, faites un renne en carton, peignez-le en or ou argent, et incorporez du coton ou des paillettes dans le pot pour faire une boule de neige. Faites aussi un petit tour dans votre jardin ou en forêt. Avec des pommes de pin, des branches et des feuilles mortes, on peut presque tout faire. Pas bricoleur ? Achetez alors d’occasion sur des sites de revente entre particuliers comme Le Bon Coin. N’hésitez pas non plus à vous rendre dans des ressourceries ou dans les boutiques Emmaüs.

Concernant les guirlandes lumineuses, attention. « Allumées plusieurs heures par jour, les illuminations de Noël et les guirlandes lumineuses ont une consommation d’énergie importante, souvent en période de pointe, lorsque l’électricité est issue en grande partie d’énergies fossiles, et donc fortement productrice de gaz à effet de serre », souligne l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). On choisit des ampoules basse consommation et des guirlandes avec des LEDs.

Si vous utilisez des bougies parfumées le soir de Noël, vigilance ! Elles sont idéales pour créer une ambiance chaleureuse, mais elles peuvent s’avérer dangereuses pour la santé. En brûlant, elles dégagent en effet des produits toxiques. Pour l’environnement, elles sont aussi néfastes. La plupart des bougies sont composées de paraffine, un dérivé du pétrole. Si vous voulez vraiment mettre des bougies, préférez-les végétales, à base de cire de soja. Encore mieux, des bougies fabriquées à partir de cire de soja garantie sans OGM, pesticides et issue d’exploitations durables comme celles de la marque Upper East Seine. Plus d’informations ici.

Les cadeaux

Pour un Noël vert, on mise sur l’occasion. Certains jouets sont parfois même revendus dans leur emballage d’origine. On n’hésite pas à faire un tour sur les sites de revente comme Le Bon Coin ou à se rendre dans des magasins spécialisés. En Ile-de-France, on peut notamment aller dénicher des jouets dans une des boutiques Rejoué. Pour les vêtements, on les choisit aussi d’occasion en se rendant dans des friperies ou sur des sites dédiés comme Vinted et Vide Dressing. Même chose pour les livres et les vinyles. De nombreuses librairies et magasins de musique vendent ces articles en occasion.

Le fait maison est aussi une très bonne alternative. Si vous avez une maman ou une tante coquette, vous pouvez lui faire un mascara, un gommage, un savon ou encore une bouillotte maison. Vous pouvez aussi lui fabriquer des lingettes démaquillantes à partir de vieux tissus. Retrouvez toutes nos astuces dans notre rubrique « Ma vie zéro déchet ».

Si vous n’osez pas l’occasion, achetez alors responsable. Bannissez les jouets en plastique et préférez les jouets avec un label.  L’Ademe, dans son guide des labels environnementaux, conseille l’Écolabel Nordique. Ce dernier « garantit que les jouets respectent l’environnement tout au long de leur cycle de vie. Il assure également que les jouets ne contiennent pas de substances nocives pour la santé des enfants ». Pour les jouets en bois, le respect de la biodiversité est pris en compte. Privilégiez des jouets sans piles et non parfumés. « Les parfums artificiels sont nocifs pour les enfants. Les jouets émettent alors des composés organiques volatils (COV), irritants pour les voies respiratoires », explique-t-elle.

Côté dressing, choisissez des marques éthiques et écologiques qui proposent des textiles en coton bio ou fabriqués à partir de matières recyclées. Optez pour des vêtements labellisés Écolabel Européen, Global Organic Textile Standard, Biore, Écocert Textile et Made in Green by Oeko-Tex.

Vous souhaitez offrir de la high-tech ? Ici aussi privilégiez des produits labellisés. Pour les tablettes, on retrouve l’Écolabel Européen et TCO Certified. Bien sûr, l’idéal sera de choisir des produits reconditionnés.

Consommer responsable, c’est aussi acheter made in France. Retrouvez notre sélection de cadeaux tricolores ici et ici.

Et les emballages ? Pour passer un Noël plus écologique, on peut bien entendu opter pour des emballages en papier journal (effet vintage garanti), utiliser des pages de magazines, choisir du papier kraft brun ou bien du papier recyclé et issu de forêts gérées durablement. Ce qu’il faut surtout éviter : les papiers brillants avec des paillettes ou autres. Ceux-ci « ne peuvent pas être recyclés et doivent être mis dans la poubelle normale, alors que les emballages en papier peuvent être mis dans le bac de tri », explique l’Ademe. Le papier kraft ou celui issu de forêts gérées durablement sont certes écologiques mais ils atterrissent à la poubelle. Et bien souvent, dans la mauvaise. L’idéal sera donc de choisir des emballages zéro déchet. Boîtes de chaussures, de thé ou de biscuits, les astuces ne manquent pas. La meilleure solution : le Furoshiki. Cette technique, venue tout droit du Japon, consiste à nouer un carré de tissu de façon à former un joli paquet. On peut prendre un foulard que l’on ne porte plus, un châle ou un bandana de sa garde-robe qui pourra également plaire au destinataire de son présent. Si l’on a besoin d’accrocher quelque chose au paquet, on pense à utiliser du fil compostable ou des pinces à linge (en bois et décorées de préférence).

Le repas

Le repas est le moment le plus important de Noël. On opte alors pour un menu savoureux, sain et écologique. Pour cela, il faut choisir les bons produits.

Des fruits et légumes locaux et de saison. Ceux-ci sont plus savoureux, moins chers et surtout plus écologiques. Savez-vous par exemple qu’une tomate hors saison, poussant dans une serre chauffée au gaz, émet six fois plus de CO2 qu’une tomate de saison ? Et ne parlons pas de la mangue ou de l’avocat importé en avion ! Exit donc les produits qui viennent de l’autre bout du monde ou cultivés sous serre. Retrouvez notre calendrier des fruits et légumes de saison du mois de décembre ici. Pour trouver des produits locaux et à petit prix, retrouvez nos astuces ici.

La viande. À Noël, l’idéal sera de concocter un repas 100% végétarien. Les produits d’origine animale, surtout la viande, génèrent « des impacts environnementaux supérieurs aux produits d’origine végétale car ils cumulent les impacts liés à l’élevage des animaux (émissions de méthane entérique pour les bovins, chauffage des bâtiments…) et les impacts liés à la production d’aliments pour les animaux (engrais, tracteurs, occupation d’espace…) », rappelle l’Ademe. Si l’on souhaite tout de même cuisiner de la viande, mieux vaut alors privilégier la qualité. Choisissez des viandes françaises et labellisées. Pour la viande de bœuf : Agriculture Biologique, Bio Cohérence, Nature & Progrès, Demeter et Haute Valeur Environnementale. Ce dernier assure que les fourrages destinés à l’alimentation des animaux ont été cultivés en limitant les engrais et les pesticides de synthèse. Il garantit également des pratiques pour favoriser la biodiversité (insectes, arbres, fleurs, etc.).

Le poisson. On choisit des espèces de saison et non menacées. Retrouvez notre guide ici.

Les légumineuses. Pois chiches, lentilles, fèves, haricots… Les légumineuses sont les bienvenues. « Les intérêts nutritionnels de ces légumes riches en protéines et minéraux sont avérés tout comme leurs atouts environnementaux. En effet, leur culture permet de réduire l’utilisation d’engrais et de pesticides », rappelle l’association France Nature Environnement.

Le chocolat. Quoi de mieux que de finir son repas avec du chocolat ? Mais attention, pas n’importe lequel. On opte pour des chocolats issus du commerce équitable et/ou de l’agriculture biologique.

Le vin. Scrutez également les labels environnementaux : Agriculture Biologique, Bio Cohérence, Nature & Progrès, Demeter, Haute Valeur Environnementale et Biodyvin.

À noter que certaines applications peuvent vous aider à faire les bons choix. Parmi elles, on retrouve BuyOrNot et Etiquettable. Cette dernière, disponible gratuitement sur iOS et Android, indique les fruits et légumes de saison, les espèces de poisson menacées (le thon du poissonnier est-il issu de la surpêche ?), donne des informations ludiques et pédagogiques pour choisir ses aliments, des astuces pour se nourrir durablement mais aussi des informations sur les enjeux de l’agriculture, l’alimentation et le bio.

Stop au gaspillage. Au moment des fêtes, on fait attention au gaspillage alimentaire. On achète la quantité juste pendant les courses, on fait attention aux dates de péremption, on range ses produits à la bonne place dans le réfrigérateur, etc. À la fin du repas, on n’hésite pas à donner les restes à ses convives ou à les cuisiner le lendemain. De nombreuses recettes anti-gaspi sont disponibles sur Internet. Avec des restes de pain, on peut par exemple faire du pain perdu pour le petit déjeuner ou bien griller quelques tranches pour déguster du fromage au déjeuner.

Et après les fêtes ?

Pour le sapin (si vous souhaitez vous en débarrasser), pas question de le jeter à la poubelle ou de l’abandonner sur le trottoir. C’est d’ailleurs interdit par la loi : 150 euros d’amende ! On ne le dépose pas non plus en forêt. Cette pratique est aussi prohibée et n’est pas sans conséquence pour le milieu naturel. L’accumulation des déchets végétaux peut être nocive pour les sols forestiers. L’idéal sera de recycler son sapin. Plusieurs villes proposent d’ailleurs des points de collecte. Il est aussi possible de se rendre à la déchetterie et de déposer son arbre dans le bac à déchets végétaux.

Pour les emballages des cadeaux, on les trie correctement. En cas de doute, n’hésitez pas à vous rendre sur la page « Que faire de mes déchets ? », sur le site de l’Ademe

Marine VAUTRIN

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