La Californie interdit la vente d’animaux d’élevage
Publié le 20 octobre 2017 à 9:28 Aujourd'hui | 1079 vues
Vendredi 13 octobre 2017, la Californie est devenue le premier État américain à interdire la vente d’animaux d’élevage. Un pas de plus en matière de protection animale.
Le vendredi 13 n’est pas forcément synonyme de malheur. Cette année, il est plutôt synonyme de bonne nouvelle. Après Los Angeles, San Diego, San Francisco ou encore Sacramento, pour ne citer qu’elles (36 villes au total), c’est l’État tout entier de Californie qui interdit la vente d’animaux d’élevage en animalerie. Seul bémol, cette nouvelle loi, baptisée AB 485 et signée par le gouverneur Jerry Brown, ne sera effective qu’à partir du 1er janvier 2019.
Mettre fin aux 10 000 usines à chiots
« L’exploitant d’une animalerie ne doit pas vendre un chien, un chat ou un lapin vivant dans une animalerie », explique la loi. Cette dernière, présentée mi-septembre, s’appliquera à l’ensemble des animaleries californiennes sous peine d’une amende de 500 dollars (422 euros) par animal vendu illégalement. Ces lieux devront uniquement proposer des animaux en provenance de chenils, refuges ou centres d’adoption. L’origine de l’animal devra être formellement indiquée. « Chaque animalerie doit afficher, dans un endroit bien en vue sur la cage ou l’enclos de chaque animal, une pancarte indiquant le nom de l’organisme public de protection des animaux ou la société de protection des animaux sans but lucratif à partir de laquelle chaque chien, chat ou lapin a été obtenu », précise la loi. Cette dernière a pour but de réduire le nombre d’animaux dans les refuges et de mettre fin aux élevages qualifiés « d’usines à chiots » ou « d’usines à chats ». Selon l’American Society for the Prevention of Cruelty to Animal (ASPCA), il y aurait plus de 10 000 usines à chiots aux États-Unis.
La première chienne de Californie, Colusa Brown, a été l’une des premières à féliciter son « papa » de cette avancée pour la cause animale. « En tant que première chienne, je suis fière d’annoncer que papa vient de signer le texte AB485 afin d’aider nos amis poilus qui ont besoin d’une maison ! », tweet l’animal. Le président de l’ASPCA, Matt Bershadker, a lui aussi salué cette promulgation. Il a déclaré à Business Insider que « cette loi historique brise la chaîne d’approvisionnement des ‘usines à chiots’ qui les fournissaient dans les animaleries de Californie et permettaient ainsi à des éleveurs sans scrupules de se faire de l’argent sur des pratiques abusives ». D’autres organismes comme PETA, Last Chance for Animals ou encore Best Friends Animal Society ont également exprimé leur joie face à cette nouvelle loi visant à davantage protéger les animaux. Dans un communiqué publié le 13 octobre, le député démocrate californien Patrick O’Donnell est persuadé que la signature de cette loi « réduira considérablement le trafic d’animaux élevés dans les élevages californiens ».
As #FirstDog I’m proud to announce dad just signed #AB485 to help more furry friends in need find a fur-ever home! https://t.co/3jeYFozn9F pic.twitter.com/Lm8AZpuNXM
— Colusa Brown (@ColusaBrown) 13 octobre 2017