Chine : vers la fin des voitures à essence ?
Publié le 11 septembre 2017 à 12:36 Demain
Après la France et le Royaume-Uni, la Chine pourrait aussi interdire les voitures à carburants fossiles sur son territoire.
En juillet dernier, lors de la présentation de son « Plan Climat », le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, avait annoncé une mesure ambitieuse : mettre fin à la vente de véhicules diesel et essence d’ici 2040. Un objectif suivi quelques semaines plus tard par le gouvernement britannique. Mais un autre pays pourrait emboîter le pas : la Chine ! Le ministère de l’Industrie et des Technologies de l’information (MIIT) a en effet annoncé ce week-end son intention de préparer un calendrier « pour une interdiction » de la production et de la vente des véhicules à carburants fossiles.
« Dans un futur proche »
La date n’a pas encore été officiellement indiquée. La mise en œuvre de cette interdiction pourrait se faire « dans un futur proche » mais vraisemblablement après 2040. Il faut dire que la tâche ne sera pas simple. La Chine est le premier marché automobile mondial. En 2016, 28 millions de véhicules (dont 24,38 millions de voitures individuelles) ont été vendus, ce qui représente une hausse de 14%. Il s’agit principalement de voitures à essence. Les véhicules dits propres ne représentent que 1,7% des ventes.
Pour Xin Guobin, le vice-ministre de l’Industrie, « de telles mesures vont conduire à de profonds changements dans l’environnement de l’industrie automobile en Chine », a-t-il indiqué lors du forum de l’automobile à Tianjin . Et d’ajouter : « Les entreprises devront, conformément aux exigences, améliorer le niveau d’économies d’énergie des voitures traditionnelles et développer vigoureusement les véhicules à énergies propres. »
La Chine avait mis en place des primes pour inciter les consommateurs à acheter des voitures « vertes ». Désormais, le gouvernement veut forcer la main aux constructeurs. Il a déjà introduit en juin un projet de règlement pour leur imposer un quota de vente de véhicules propres. Celui-ci pourrait débuter dès 2018.
L’objectif de la Chine est ambitieux mais nécessaire pour lutter contre la pollution atmosphérique.