Codéine : les opiacés ne seront plus vendus sans ordonnance

Publié le 13 juillet 2017 à 13:15 Aujourd'hui | 974 vues

La nouvelle est tombée, le ministère français de la Santé a annoncé mercredi 12 juillet que les médicaments contenant de la codéine ne seraient désormais délivrés que sur ordonnance. Une décision qui intervient dans le but de mettre un terme à l’usage détourné de ces médicaments. 

Pour se voir délivrer un médicament à base de codéine, il faudra désormais passer par son médecin. Le ministère de la santé a indiqué, mercredi 12 juillet, vouloir « mettre un terme à des pratiques addictives dangereuses et potentiellement mortelles » liées à l’usage détourné de ces médicaments. Depuis le début de l’année, cinq cas d’intoxications graves à la codéine ont été recensés. Ces médicaments sont en effet de plus en plus utilisés par les adolescents comme des drogues. Jusqu’à présent, ils pouvaient être délivrés sans ordonnance s’ils ne dépassaient pas les 30 mg de codéine par comprimé. L’arrêté qui entre en vigueur dès aujourd’hui, concerne tous les médicaments contenant du dextrométhorphane, de l’éthylomorphine, de la codéine et de la noscapine.

Une utilisation « festive » de la codéine

Début juin, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avait dit réfléchir aux moyens « de restreindre l’accès trop facile » à ces médicaments. L’organisme avait constaté une « nette augmentation de demandes de délivrance suspectes rapportées par des pharmaciens d’officine mais aussi de cas de dépendance ou d’abus ayant pu conduire à une hospitalisation » suite à une utilisation « festive » de la codéine. Cette pratique s’est en effet développée d’abord chez les rappeurs américains au début des années 2010, via une boisson nommée « purple drank » aux effets psychotropes.

L’ingestion de cette boisson n’est évidemment pas sans danger. À court terme, la codéine provoque des troubles du sommeil et du transit et des démangeaisons apparaissent lors de la prise du produit, mais aussi après. Dans les cas les plus graves, cette consommation excessive a mené à des hospitalisations. Les médecins ont pu constater des troubles de la vigilance, du comportement, mais surtout des crises convulsives généralisées. Cet usage récréatif a provoqué déjà deux décès tragiques cette année. Mais cette mesure pourrait bien compliquer les choses pour les personnes qui souffrent vraiment et qui ont besoin des opiacés pour se soulager.

Alice Glaz

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