Les congés illimités, un concept qui marche ?
Publié le 18 juillet 2016 à 15:17 Aujourd'hui | 803 vues
Des entreprises américaines proposent à leurs employés de prendre des congés illimités. Focus sur ce concept qui débarque en France.
Prendre de longues vacances autant de fois que vous le souhaitez (et surtout quand vous le voulez) ? Voilà un concept qui peut paraître utopique et pourtant, il est bel et bien possible de prendre des congés de façon illimitée. Le phénomène nous vient tout droit des États-Unis et fait des émules en France.
Un concept avantageux ?
C’est Netflix qui a instauré cette politique salariale dans le pays de l’oncle Sam, en 2004, avant d’être rejoint par d’autres entreprises de la Silicon Valley. Le but est de retenir les talents dans leurs équipes et de permettre une meilleure productivité. Cela induit bien entendu une relation de confiance entre employeurs et salariés. En effet, les abus sont rares. Certaines start-up ont remarqué qu’avec cette nouvelle règle, les salariés ne prenaient que deux jours de congés en plus.
Le salarié doit ainsi prévenir son supérieur suffisamment de jours à l’avance de ses vacances illimitées. Et à lui le repos ! À condition bien sûr que son travail soit terminé avant de partir en congés, ou bien il doit s’assurer que ses missions soient reprises par des collègues durant son absence.
Les start-up parisiennes suivent le pas
À Paris, certaines entreprises proposent à leurs employés ce concept de « vacances illimitées ». C’est le cas, par exemple, de Kwaga, une entreprise de 11 salariés qui propose un service de mises à jour automatique des carnets d’adresses. Pour cette dernière, le but en instaurant cette initiative, était de conserver la motivation au sein de l’équipe : « Je suis convaincu que le succès d’une start-up repose sur la cohésion, la créativité et l’envie de travailler ensemble de son équipe. Au final, je pense que cela contribue à la motivation et à la cohésion de l’équipe », a déclaré Philippe Laval, son fondateur, selon des propos rapportés par Francetvinfo.
Pour le patron, aucun abus n’a été noté. Il leur paye donc tous les mois deux jours et demi de congés, qu’ils les prennent ou pas : « Les gens prennent entre 5 à 8 semaines de vacances, ce qui correspond à un bon accord RTT. La différence c’est la souplesse. C’est une espèce d’auto responsabilisation », explique-t-il à France Info.
Il y a également Indeed, un site de recherche d’emploi, qui vient d’importer ce concept dans son bureau parisien. L’initiative s’inscrit toutefois dans une démarche expérimentale. Aux Etats-Unis, où le groupe américano-japonais est basé, aucune loi n’impose de jours de congés minimum, tandis qu’en France si.