Logement : 23 000 foyers français vivent dans moins de 9m2

Publié le 26 août 2016 à 14:58 Aujourd'hui | 1903 vues

En France, plus de 23 000 foyers vivent dans un logement de moins de 9m2 dont la grande majorité se situe en Île-de-France et plus particulièrement dans la capitale.

Ce sont des chiffres alarmants que révèle Le Figaro ce vendredi 26 août. Plus de 23 000 ménages vivent dans un logement de moins de 9m2 en France. Ces micro-logements se concentrent essentiellement en Île-de France (14 mille) et plus particulièrement à Paris où 7 000 foyers vivent dans ces conditions, précise le quotidien qui a obtenu ces données du ministère du Logement. La région Auvergne-Rhône-Alpes est aussi l’une des plus touchées (3 030).

Pourtant, la loi interdit la location de ces petites pièces. Un décret datant de 2002, issu de la loi SRU (solidarité et renouvellement urbain) indique qu’un logement doit « disposer au moins d’une pièce principale ayant soit une surface habitable au moins égale à 9 mètres carrés et une hauteur sous plafond au moins égale à 2,20 mètres, soit un volume habitable au moins égal à 20 mètres cubes », rappelle Le Figaro.

Pour la Fondation Abbé Pierre, qui avait publié un communiqué le 12 juillet dernier, habiter dans un de ces micro-logements n’est pas une condition acceptable car « dans une pièce grande comme un abribus, il est impossible de ranger ses biens personnels, il est impossible de manger à table, il est impossible de recevoir de la famille ou des amis et d’y élever des enfants dans la dignité ». Recevant « de plus en plus de personnes démunies vivant dans des débarras sous les toits, dans des conditions contraires à la dignité humaine », elle avait dénoncé la faible action de l’État. « On ne dénombre qu’une cinquantaine d’arrêtés préfectoraux interdisant ces pièces à l’habitation chaque année », avait-elle souligné.

Interrogée par Le Figaro, la préfecture d’Île-de-France a répondu que la taille du bien ne permettait pas de considérer un logement comme inhabitable. « Ces très petits logements ont le plus souvent été aménagés et permettent de loger très petitement, mais correctement, des personnes seules ».

Mal-logement en Europe : la France arrive 10e

Ce vendredi 26 août, la Fondation Abbé Pierre, en partenariat avec la Fédération européenne des associations nationales travaillant avec les sans-abri (Feanstsa), a de son côté publié le classement européen du mal-logement. Un palmarès qui a été effectué sur les données Eurostat de coût du logement, ménages en impayés, difficultés de chauffage, suroccupation et insalubrité.

Ici aussi, le bilan n’est pas fameux. La France arrive seulement à la 10e place. Toutefois, le point rassurant c’est qu’elle gagne deux places par rapport à l’an dernier « grâce notamment à son système de logement et d’allocations logement, qui lui permet de connaître un taux particulièrement faible de ménages en taux d’effort (plus de 40% des revenus consacrés au logement) », indique-t-elle. « La France est moyenne en matière de suroccupation, de précarité énergétique et de privation sévère de logement et affiche un taux élevé de ménages en impayés ».

Sur les trois premières marches du podium, on retrouve le Luxembourg, l’Irlande et la Finlande. Parmi les mauvais élèves : le Royaume-Uni qui a dégringolé de 8 places et qie se retrouve à la 20e position « notamment en raison des coupes budgétaires sur les allocations logement », la Bulgarie (26e) et la Hongrie (27e). La Grèce (28e) referme « toujours la marche, dans une situation sociale cauchemardesque, illustrant les conséquences sociales des programmes d’austérité », conclut la Fondation Abbé Pierre.

Justine Dupuy

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