Défense des animaux : le premier Parti animaliste voit le jour

Publié le 16 novembre 2016 à 17:19 Aujourd'hui | 2164 vues

Le Parti animaliste a officiellement été lancé lundi 14 novembre. Son objectif est clair : défendre la cause animale. Une première en France

Depuis lundi 14 novembre, la France compte désormais un nouveau parti politique, le Parti animaliste. Créé en mars par sept cofondateurs, ce mouvement a pour vocation à défendre les droits des animaux. Il « promeut une évolution de société qui prend en compte les intérêts des animaux et qui repense la relation entre les animaux et les humains », peut-on lire sur leur site Internet. Son objectif est « de contribuer à porter la question animale en politique ».

Le lancement d’un tel parti peut paraître secondaire au regard des enjeux actuels. Mais la cause est de plus en plus soutenue. Selon une enquête Eurobaromètre, 88% des Français estiment que le bien-être des animaux d’élevage en France devrait être mieux protégé qu’il ne l’est actuellement. Les vidéos diffusées sur les conditions des animaux dans les abattoirs ont notamment joué un rôle.

Que propose le Parti animaliste ?

Le Parti animaliste souhaite, par exemple, « adosser à la Constitution française une Charte de Protection animale reconnaissant le caractère d’êtres sensibles des animaux, leurs intérêts inhérents à cette qualité, et les responsabilités qu’ont l’État et les citoyens à leur égard ». Il a également pour ambition de créer un Ministère de la Protection animale.

Dans son programme, le Parti propose également certaines mesures concernant l’éducation, comme la réintégration et le développement dans les programmes scolaires, l’enseignement du respect des animaux, ainsi qu’une initiation à l’éthologie. Il souhaite aussi « interdire le prosélytisme des loisirs générateurs de souffrance animale dans les établissements scolaires (chasse, corrida, pêche) » mais aussi « toute dissection d’animaux (vertébrés et invertébrés) dans les enseignements primaires et secondaires ».

Concernant les animaux de compagnie, le Parti animaliste suggère de créer une assurance-maladie obligatoire ou encore « d’inciter les municipalités à mettre en place des espaces de vie pour les chats libres ». Pour lutter contre l’abandon, plusieurs mesures sont proposées comme un encadrement strict de l’abandon licite auprès d’un refuge ou encore l’obligation de stérilisation des animaux de compagnie abandonnés pour les refuges et des animaux errants pour les collectivités. Pour protéger les chevaux, le Parti souhaite « créer un fond de retraite pour tous les chevaux domestiques, auquel tout propriétaire doit abonder, de manière à assurer la fin de vie des animaux ».

Parmi les autres propositions : abolir la corrida et les combats de coqs, interdire la détention d’animaux dans les cirques, l’importation d’animaux sauvages capturés et la reproduction en captivité d’animaux « à des fins d’exhibition ».

Le Parti animaliste veut également renforcer la protection des animaux d’élevage et en finir avec les pratiques « particulièrement génératrices de souffrance » en interdisant notamment les mutilations pratiquées en élevage, la pratique du gavage, la production, l’importation et le commerce de la fourrure, ainsi que le broyage des poussins et de canetons. Dans les abattoirs, il milite pour interdire « toute possibilité d’abattre un animal sans insensibilisation préalable » ou encore d’installer des caméras de vidéosurveillance.

Sur la chasse, le Parti propose d’abolir le piégeage et toutes les pratiques de chasse à des fins de loisir. Enfin, concernant les animaux aquatiques, de nombreuses mesures sont proposées notamment sur la pêche comme « l’arrêt du chalutage de fond, des palangres, des filets dérivants et des dispositifs de concentration de poissons par onde (DCP) », et l’interdiction de l’utilisation d’appâts vivants. La création de sanctuaires marins et la mise en place d’un plan de lutte contre les déchets maritimes sont également au programme. Une mesure ne devrait pas plaire aux pêcheurs amateurs. En effet, le Parti animaliste suggère de mettre fin « aux pratiques cruelles : concours de pêche, pêche vif, pêche à la gaffe, hameçon à ardillon, etc. ».

« Sensibiliser l’électorat à la question animale »

Le Parti animaliste ne présentera pas de candidat à la présidentielle mais aux législatives, a assuré Hélène Thouy, porte-parole du Parti, à 20minutes. « On sait qu’il sera difficile à court terme d’avoir des élus mais nous voulons avant tout sensibiliser l’électorat à la question animale et montrer aux autres partis qu’il faut entendre ces électeurs », a-t-elle ajouté.

Le Parti animaliste est le premier à se consacrer à cette cause en France. Ailleurs en Europe, des partis comme celui-ci existent depuis longtemps. Aux Pays-Bas, le Parti pour les animaux existe depuis 2003. En Espagne, le Parti animaliste contre la maltraitance animale, également créé en 2003, a d’ailleurs récolté 1,19% des suffrages aux élections législatives de juin.

Marine VAUTRIN

  1. Bonsoir !

    Je souhaite adhérer !

    Jean-Luc GUICHARD
    les3g2lumiere@yahoo.fr
    06 64 00 93 55

  2. Bonjour il sont à vandre

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