Dépakine : les 14 322 femmes enceintes exposées seront indemnisées
Publié le 24 août 2016 à 17:42 Aujourd'hui | 817 vues
Les femmes enceintes exposées, de 2007 à 2014, à la Dépakine, ce médicament qui présente des risques de santé pour le fœtus, seront indemnisées.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a publié, ce mercredi 24 août, les résultats de son étude sur le nombre de femmes exposées, durant leur grossesse, à l’acide valproïque, une des substances actives de l’antiépileptique Dépakine (et dérivés).
Le rapport indique qu’elles sont 14 322 à avoir utilisé ce traitement entre 2007 et 2014, ce qui représente environ 2 grossesses sur 1000 alors qu’il présente 10% de risques pour la santé de l’enfant. Jusqu’à 40% des enfants exposés risquent des malformations congénitales (portant sur le cœur, les reins, les membres, la colonne vertébrale), un retard intellectuel ou pour apprendre à marcher, ou encore d’être atteint d’autisme. Face à l’ampleur qu’a prise cette affaire, le gouvernement a décidé d’intervenir.
Les mesures du gouvernement
Marisol Touraine, la ministre de la Santé, a annoncé ce jour la mise en place d’un dispositif d’indemnisation des victimes, qui sera voté au parlement d’ici la fin 2016.
Dans un communiqué, le ministère rapporte que les soins des patients seront pris en charge « en totalité » par l’Assurance maladie à condition qu’ils soient reconnus dans le cadre d’un « protocole de dépistage et de signalement ». Celui-ci est un formulaire d’accord de soins qui devra être signé par les patientes, avant toute prescription et ce, après avoir été bien informées par leur médecin. Seuls les neurologues, psychiatres ou pédiatres sont autorisés à prescrire la Dépakine.
De plus, un pictogramme alertant sur les dangers de la Dépakine chez les femmes enceintes sera également apposé sur les boites de médicament, en plus des mentions déjà existantes.
