Les députés contre le contrôle vidéo dans les abattoirs

Publié le 15 décembre 2016 à 14:30 Aujourd'hui | 1129 vues

Rendre obligatoire l’installation de caméras de surveillance dans les abattoirs, telle est l’une des mesures phares de la proposition de loi de la commission d’enquête sur les conditions d’abattage des animaux. Mais en Commission, mercredi 14 décembre, les députés l’ont rejetée.

Certains animaux sont victimes de maltraitance, aussi bien durant leur acheminement que lors de leur abattage. Pour preuve, les nombreuses vidéos chocs diffusées par certaines associations de défense des animaux, dont L214. Suite à ces images insoutenables, une commission d’enquête parlementaire, présidée par le député Olivier Falorni, avait ainsi rendu 65 propositions, en septembre, afin d’accroître la transparence, les contrôles et d’améliorer les pratiques d’abattage dans les abattoirs de boucherie et de volaille français.

La proposition de loi « relative au respect de l’animal en abattoir » qui en découle, et déposée en novembre, a été adoptée en commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale mercredi 14 décembre. Problème, les députés ont supprimé l’article 4 qui devait « rendre obligatoire l’installation de caméras dans toutes les zones des abattoirs dans lesquelles des animaux vivants sont manipulés », aussi bien lors de leur étourdissement qu’au moment de leur mise à mort. Pour certains opposants, cette mesure serait trop coûteuse et mettrait trop de « pression » sur les salariés. D’autres plaident pour une expérimentation du dispositif.

Une proposition de loi « dénaturée »

Olivier Falorni, le rapporteur de la proposition de loi, a donc voté contre la proposition réécrite. Selon lui,  sa proposition de loi a été « dénaturée », vidée de sa substance. Il déplore la position  “extrêmement conservatrice de la commission”, alors que cette mesure serait plébiscitée par 85% des Français et toutes les associations de protection animale. « Les membres de la commission ont rejeté un dispositif qui avait pourtant été élaboré afin d’assurer un meilleur contrôle des abattoirs, tout en sécurisant les salariés et en empêchant les détournements d’images », fait savoir le député de Charente-Maritime dans un communiqué.

Une autre mesure a été supprimée, celle qui autoriserait les parlementaires à visiter les établissements d’abattage de façon inopinée. Toutefois, les députés ont voté d’autres mesures renforçant le contrôle et la transparence dans les abattoirs. Par exemple, dans établissements de plus de 50 salariés, la présence permanente d’un agent des services vétérinaires sera obligatoire aux postes d’étourdissement et de mise à mort. Les mauvais traitements sur les animaux en abattoir et dans les entreprises de transport sont aussi qualifiés de délit pénal.

Le texte n’a pas fini de faire parler de lui. Il doit être examiné en séance plénière de l’Assemblée le 12 janvier prochain. L’occasion pour Olivier Falorni de remettre au cœur des débats le contrôle vidéo des abattoirs.

Marine VAUTRIN

  1. On est filmé partout, pourquoi ne pas filmer ce qui se passe très souvent dans les abattoirs, pour ne pas montre la réalité ? les dérives courantes ? les animaux encore vivants dépecés ? cachons tout cela au nom du profit, du fric, honteux de la part de tous ces députés…. pas un qui ait du courage, rien dans le pantalon, ne pensent qu’à leur profit, et on est dirigé que par ces guignols…

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