Des éleveurs veulent créer un abattoir respectueux du bien-être animal

Publié le 27 juillet 2017 à 11:30 Aujourd'hui | 1060 vues

Des éleveurs du Limousin se sont lancés dans un projet unique : ouvrir un abattoir qui respectera le bien-être des animaux. Ici, tout sera fait pour tuer les bovins sans stress ni souffrance. Pour finaliser leur projet, ils ont lancé une collecte en ligne.

Animaux enfermés, abattage de vaches gestantes, cochons gazés et électrocutés, poules vivant au milieu de cadavres… Les scandales sanitaires dans certains élevages et abattoirs industriels, révélés par l’association L214, ne sont pas passés inaperçus auprès des consommateurs. Une centaine d’éleveurs de la Creuse, de la Haute-Vienne et de la Corrèze se sont eux réunis pour créer un abattoir de bovins qui prendra en compte le bien-être de l’animal. Ces derniers ont lancé une collecte sur Internet afin de réunir 100 000 euros pour achever de financer un bâtiment qui ouvrira ses portes au printemps 2018 à Bourganeuf dans la Creuse, rapporte France Bleu. Ce projet d’abattoir a été mis au point avec l’aide d’associations de défense des animaux, comme l’AFAAD.

Des photos de paysages projetées

Dans ce lieu, les animaux seront abattus dans la dignité, avec le moins de stress possible et sans souffrance physique. « On a banni l’aiguillon électrique, la vache avancera seule, de manière naturelle, et sans stress », assure à France Bleu, Yohan Toulza-Lemaire, un des concepteurs du projet. Les vaches arriveront par un couloir circulaire qui les amènera jusqu’à la salle d’abattage. Dans celle-ci, des photos de paysages seront projetées, des sons apaisants seront diffusés ainsi que des odeurs naturelles censées les calmer. Le coup fatal ne sera pas donné par un humain mais par le bras armé d’un robot qui s’avancera discrètement dans le dos de l’animal.

Ici, pas d’abattage à outrance. Seulement sept animaux seront tués par semaine. L’objectif sera de fournir de la viande de qualité pour 600 familles, sur abonnement, ainsi qu’à des cantines et restaurants. Pour l’heure, les éleveurs, qui ont constitué un pôle viandes locales, espèrent collecter les fonds nécessaires. Et qui sait, d’autres abattoirs suivront le mouvement. « Ce prototype d’abattage demande beaucoup de moyens, mais si on aboutit, d’autres abattoirs pourront s’en inspirer, et ce sera positif pour tout le monde », indique Guillaume Betton, éleveur et président du Pôle viandes locales de Bourganeuf.

Plus d’infos sur le site lesviandespaysannes.net.

Marine VAUTRIN

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