Une ferme maraîchère urbaine bientôt installée près de Lyon
Publié le 19 avril 2016 à 16:36 Demain | 1378 vues
Dans la banlieue lyonnaise, une ferme high-tech à quatre étages proposera bientôt des légumes pour une clientèle citadine.
Après la création d’un container écologique en plein cœur de Paris pour faire pousser des fraises, voilà qu’une ferme urbaine devrait ouvrir prochainement près de Lyon, à Villeurbanne. Le projet intitulé la Ferme urbaine lyonnaise (Ful), qui prendra ses quartiers à l’Insa, l’école d’ingénieurs, sur le campus de la Doua, est l’expérimentation d’une nouvelle méthode d’agriculture. L’objectif est de produire en grande quantité, avec peu d’énergie sur un petit espace citadin dans un esprit de développement durable pour une clientèle urbaine de proximité.
Ce concept plutôt novateur, puisqu’il s’agit de la première ferme maraîchère urbaine, on le doit à une équipe composée d’ingénieurs, architectes, d’urbanistes et de financiers qui a souhaité répondre aux enjeux environnementaux et climatiques en proposant cette agriculture technologique. Pour l’instant, le projet, dévoilé deux ans plus tôt, est au stade pilote : « Ce site vitrine doit nous permettre de faire la preuve du concept pour montrer à tous que le système fonctionne », indique Philippe Audubert, président des Fermes urbaines lyonnaises au site 20 Minutes. Selon le média, un lancement d’une production à grande échelle est prévu pour 2017.
Une ferme citadine high-tech 100% française
La start-up repose son initiative sur des technologies innovantes. Les produits sont cultivés en étages, hors-sol, en intérieur, hors rythmes saisonniers, avec 90% de pesticides et d’eau en moins que dans la culture conventionnelle. Même si on est loin d’une plantation au sol, l’utilisation des pesticides est évitée au maximum et l’hygiène est contrôlée. D’ailleurs, l’eau de pluie est recyclée. Et le schéma le plus court est privilégié puisque les récoltes doivent se faire rapidement.
Avec ce type d’agriculture technologique, Philippe Audubert explique qu’il souhaite « allier les notions de production et de qualité », le but étant de produire un maximum sur une surface cultivable la plus petite possible : « Avec un bâtiment de 1000 m2 et trois étages cultivables, nous pouvons produire jusqu’à dix fois plus que sur un champ d’un hectare », rapporte le site Lyoncapitale.
En France, il s’agit du premier projet à garantir une ingénierie 100% française. « Nous voulons créer une unité de production. L’idée est de rationaliser l’espace grâce à un convoyeur vertical. Tout est cultivé en intérieur, sous climat contrôlé. Nous mettons les plantes dans les meilleures conditions possibles pour qu’elles puissent produire vite et très bien », annonce le président de Ful.
Que l’on se rassure, cette initiative n’est pas une alternative à l’agriculture traditionnelle mais vient plutôt en complémentarité. Le site régional annonce même qu’à long terme, ce projet vise aussi à accompagner les industries françaises (pharmaceutiques, cosmétologiques, etc.) dans l’utilisation des plantes dans leurs solutions chimiques.
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