France : l’obésité stagne alors que la maigreur augmente

Publié le 13 juin 2017 à 11:18 Aujourd'hui | 723 vues

Depuis 1980, le nombre d’obèses a plus que doublé dans 73 pays, et il ne cesse d’augmenter dans d’autres. Mais selon une étude publiée lundi 12 juin, ce phénomène ne semble pas toucher la France. Depuis dix ans, la progression de cette surcharge pondérale s’est stabilisée.

Depuis un peu plus de dix ans, le nombre de Français touchés par l’obésité ou le surpoids s’est stabilisé. 49% de la population adulte souffre d’une surcharge pondérale selon la dernière enquête nationale. Celle-ci est parue lundi 12 juin dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire. Et les résultats sont plutôt positifs pour l’Hexagone. En moyenne, l’indice de masse corporelle d’un Français avoisine les 25-26. Ce qui équivaut à un très léger surpoids, dont les hommes sont plus touchés que les femmes. L’obésité, elle, touche 17% de la population, bien qu’elle reste modérée et qu’elle n’atteigne pas le niveau le plus dangereux pour la santé.

Un surpoids qui reste stable

La part des personnes concernées par le surpoids augmente légèrement avec l’âge. Les seniors de 55 à 74 ans sont deux fois plus touchés que les jeunes de 18 à 39 ans. Chez les femmes, la prise de poids, elle, se stabilise vers 40 ans. L’épidémie de surpoids s’est donc stabilisée. Celui-ci était d’ailleurs l’un des grands objectifs du 3ème volet du Plan national nutrition santé (PNNS).

Malheureusement, ces résultats ne sont pas aussi bons du côté des enfants. Parmi les 6-17 ans, c’est 17% de la population qui est en surpoids ou obèse. L’obésité chez les enfants reste stable. Mais cette évolution reste alarmante. Le surpoids à des effets sanitaires à long terme. C’est pour cela qu’il est important de le limiter dès le plus jeune âge. La surcharge pondérale affecte les artères ainsi que le cœur et favorise les maladies cardiovasculaires, même chez les enfants. Elle entraîne aussi des risques accrus de diabète et de troubles musculo-squelettiques.

Une augmentation inquiétante de la maigreur

Chez les jeunes adultes, une tendance inquiétante se dessine. C’est près de 5% des 18-39 ans qui souffrent de maigreur, leur IMC est inférieur à 18,5. Mais la maigreur progresse aussi fortement chez les enfants, 12% des garçons et 14% des filles sont touchés par ce phénomène. À savoir que le taux de maigreur chez les filles de 11 à 14 ans a quasiment été multiplié par cinq en dix ans, en passant de 4,3% en 2006 à 19,6% en 2015.

Des chiffres très alarmants qui sont dus au diktat de la minceur dans notre société. Mais aussi à cause des challenges en tous genres qui obligent les filles à exposer leur maigreur afin de rentrer dans une certaine norme. Un phénomène à suivre de très près, puisque celui-ci démontre bien un véritable problème de société.