La Grande barrière de corail bientôt sauvée ?

Publié le 27 novembre 2017 à 12:51 Aujourd'hui | 930 vues

Des chercheurs australiens ont réussi à élever et transplanter des larves de coraux sur des parties endommagées de la Grande barrière de corail en Australie.

Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco en 1981, la Grande barrière, qui s’étend sur environ 345 000 km2 le long de la côte australienne, est un joyau en péril. Elle est menacée par la pollution, le trafic maritime et industriel mais aussi et surtout par le réchauffement climatique. Depuis plusieurs années, elle subit des épisodes de blanchiments importants, qui se sont intensifiés en 2016 et l’été dernier, provoqués par la hausse de la température de l’eau. Celle-ci entraîne l’expulsion des algues symbiotiques qui donnent au corail sa couleur et ses nutriments. Insuffisamment nourri, le corail peut résister deux à trois semaines avant de blanchir, puis mourir de faim. Mais des chercheurs de l’Université australienne Southern Cross ont réussi l’exploit de redonner vie à des parties endommagées de la Grande barrière de corail. Ces derniers sont en effet parvenus à élever du corail et à le transplanter dans ces zones abîmées.

Une transplantation pour sauver la Grande barrière de corail

Les scientifiques ont rendu publique leur étude dimanche 26 novembre. En 2016, ils ont tout d’abord collecté de grandes quantités d’ovules et de sperme de coraux à Heron Island, au large de la côte orientale. Après avoir produit des larves, ils les ont ensuite transplantées sur des zones abîmées de la Grande barrière. Huit mois plus tard, le corail juvénile a survécu et grandi ! Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que les chercheurs testent avec succès cette méthode. Une première expérience aux Philippines sur un récif très endommagé par la pêche à la dynamite avait aussi porté ses fruits. « La réussite de cette nouvelle recherche ne s’applique pas seulement à la Grande barrière de corail, elle a potentiellement une pertinence internationale », a déclaré Peter Harrison, le directeur de recherche, à l’Australian Associated Press, cité par le Guardian.

Cette méthode redonne de l’espoir mais tout n’est pas encore joué. « Il y a encore beaucoup à faire », avance Anna Mardsen, la directrice générale de la Fondation Great Barrier Reef. La lutte contre le réchauffement climatique doit rester une priorité. En novembre, les chercheurs sont retournés à Heron Island pour collecter d’autres échantillons pour la prochaine étape de leur projet.

Marine VAUTRIN

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