Les Côteaux Nantais cultivent 44 variétés de pommes.

INFOGRAPHIE. Plongez dans l’univers des Côteaux Nantais

Publié le 1 septembre 2018 à 9:30 Aujourd'hui | 1746 vues

Depuis sa création en 1943, l’entreprise Les Côteaux Nantais n’a jamais cessé de se développer. Connue du grand public pour ses délicieuses pommes et poires, elle est aujourd’hui le leader européen de l’arboriculture en biodynamie. 

Il n’est pas encore midi, et un parfum de compote de rhubarbe sort d’une usine flambant neuve où des camions font des va-et-vient. À côté de ce bâtiment gigantesque se trouvent des vergers à perte de vue. Bienvenue à Remouillé, à une vingtaine de kilomètres de Nantes, sur le nouveau site des Côteaux Nantais, Cototerra. Entièrement dédiée à la transformation des fruits en jus, pétillants, purées ou compotes, cette unité de 6 200 mètres carrés regroupe depuis juin 2017 toutes les activités de la société créée en 1943. C’est ici que l’entreprise produit désormais ses produits pâteux (purées, confitures, compotes et gelées) et ses produits liquides (jus de fruits, cidres, vinaigres). Deux ateliers qui étaient auparavant situés sur le MIN de Nantes et à Vertou. Au total, l’entreprise élabore 242 références de produits, qui seront ensuite commercialisées dans les magasins spécialisés bio de l’Hexagone. Et bien sûr à partir des fruits qui ont poussé dans les six vergers des Côteaux Nantais (103 hectares produisant 2500 tonnes de fruits).  L’entreprise importe toutefois des fruits afin d’élargir sa gamme de produits transformés. À une seule condition, qu’ils soient bio ou certifiés Demeter, le label de reconnaissance des produits issus de l’agriculture biodynamique. La spécificité des Côteaux Nantais.

Agriculture biodynamique

La société, qui emploie aujourd’hui plus de 130 collaborateurs, cultive 44 variétés de pommes et 7 variétés de poires, nouvelles et anciennes. Mais aussi 8 variétés de fraises, de la rhubarbe, des pêches de vigne, des prunes et des kiwis. Le tout en biodynamie. Cette agriculture durable et respectueuse de l’environnement stimule la vie du sol et donne de l’énergie aux plantes en développant la biodiversité dans tout l’écosystème. Une démarche qui repose notamment sur le calendrier lunaire et les influences cosmiques. L’agriculture biologique et biodynamique sont similaires et se complètent. À un détail près : les méthodes bio s’appliquent à respecter la terre, celles de la biodynamie s’attachent à la soigner ! Jour et nuit, les arbres et les fruits sont surveillés de très près par les équipes des Côteaux Nantais. Tous les vergers sont d’ailleurs équipés de stations météo, qui assurent la surveillance des conditions climatiques et alertent pour prévenir du gel au printemps. Ici, pas de produits chimiques. Les traitements sont uniquement réalisés avec des produits naturels, par contact extérieur, sans pénétration dans la plante. Quant à la cueillette, elle est entièrement manuelle et réalisée par un personnel en contrat saisonnier, exclusivement recruté dans l’aire de production. Engagée depuis 1995 dans la biodynamie, la société Les Côteaux Nantais a obtenu la certification Demeter en 1997. Les consommateurs peuvent d’ailleurs repérer le logo orange sur leurs pots de compote ou de purée de fruits.

Pionnière, l’entreprise peut aujourd’hui se targuer d’être le leader européen de l’arboriculture en biodynamie. En France, ce mode de culture n’est encore qu’à ses balbutiements : elle ne représente que 1% de l’agriculture biologique, contre 10% en Allemagne. Alors pour développer cette filière, l’arboriculteur nantais s’est lancé depuis peu dans un nouveau projet, celui d’accompagner des producteurs qui souhaitent convertir leur production vers la bio, puis vers la biodynamie. Six producteurs (87 hectares) font actuellement partie des « Vergers d’Avenir » des Côteaux Nantais. De ce partenariat est d’ailleurs née une purée de pommes commercialisée sous la marque « En route vers la bio », que les consommateurs peuvent retrouver dans les magasins bio comme Naturalia ou Biocoop. Une belle initiative qui permet également aux Côteaux Nantais d’augmenter leur capacité de production, dans un marché en pleine croissance.

D’une ferme de 2 hectares exploitée en agriculture conventionnelle

Réalisant un chiffre d’affaires de 19,4 millions d’euros, l’entreprise Les Côteaux Nantais n’a jamais cessé de se développer depuis sa création en 1943 par la famille Moreau. À l’époque, l’exploitation familiale ne couvrait que 2 hectares, exploités en agriculture intensive. Mais c’est au début des années 1970 que tout commença lorsque Jacques Moreau et son associé René Delhommeau décidèrent de convertir l’intégralité de la production de fruits en bio, selon la méthode Lemaire-Boucher, sans engrais, ni produits chimiques. Le verger s’étend à l’époque à une vingtaine d’hectares de pommiers. Malgré 80% de perte, les deux hommes n’ont pas baissé les bras. Dans les années 1980, ils étendent leur activité à travers la transformation des fruits en une large gamme de produits d’épicerie et de boissons. L’entreprise se distingue en étant à la fois producteur et transformateur. Le verger s’agrandit de 19 hectares à La Planche. Avec des parcelles à Vertou, Carquefou et Thouaré, l’exploitation est éclatée sur la région. Dix ans plus tard, Les Côteaux Nantais obtiennent la certification « agriculture biologique ». Le logo AB est désormais apposé sur les produits. En 1995, les propriétaires décident toutefois d’aller encore plus loin et s’engagent dans la biodynamie. Le pari est risqué et l’entreprise traverse une période difficile jusqu’à l’arrivée du Belge Benoît Van Ossel à la fin des années 1990. Ce dernier décide de prendre sous son aile Les Côteaux Nantais. Il croît la surface de production et augmente la transformation et la commercialisation. Aujourd’hui, Benoît Van Ossel est l’actuel PDG des Côteaux Nantais, et associé majoritaire avec Robert Degast et Michel Delhommeau.

L’entreprise, qui a développé d’autres marques comme « Retour des Vergers » et « Planet Bio », se diversifie. Elle s’est récemment lancée dans le maraîchage biologique. Sur ses terres, et sous des tunnels, poussent depuis peu des courgettes, des aubergines ou encore des tomates. Ces légumes seront ensuite vendus aux alentours. Mais les Côteaux Nantais n’ont pas vocation à devenir des maraîchers, assurent les dirigeants. Via cette activité, ces derniers aimeraient notamment faire de la pédagogie auprès des enfants. Ils envisagent par ailleurs de rénover les vieilles maisons situées dans les vergers de Remouillé, pour en faire un « éco-village » où des formations sur l’agriculture biologique et biodynamique pourraient avoir lieu.

Infographie de l'histoire des Côteaux Nantais

Infographie réalisée par Manon Denys

Marine VAUTRIN

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