« Jour du dépassement » : à partir du 2 août, la Terre vivra « à crédit »

Publié le 26 juillet 2017 à 11:41 Aujourd'hui | 1154 vues

Retenez bien cette date. Le 2 août, l’humanité aura consommé la totalité des ressources que la planète peut renouveler en une année. Celle-ci vivra « à crédit » jusqu’au 31 décembre, selon l’ONG Global Footprint Network. Malheureusement, ce « jour de dépassement » survient de plus en plus tôt chaque année.

Nous y sommes. Dans quelques jours, le 2 août plus précisément, nous parviendrons au « jour du dépassement ». Qu’est-ce que cela signifie ? Eh bien qu’en sept mois, l’humanité a émis plus de carbone que ce que les océans et les forêts peuvent absorber en un an. Et ce n’est pas tout, nous aurions pêché plus de poissons, coupé plus d’arbres et fait plus de récoltes que ce que la terre peut produire en une année. Aujourd’hui, pour subvenir aux besoins mondiaux, il faudrait l’équivalent de 1,7 planète… Un chiffre révélé par l’ONG Global FootPrint Network. Chaque année, celle-ci calcule la date du « jour du dépassement ». Pour cela, elle prend en compte l’empreinte carbone, les cultures, l’utilisation de l’eau, etc.

L’année dernière, « le jour du dépassement » était intervenu le 3 août, soit un jour plus tard que cette année. Même si le rythme de progression s’est atténué ces six dernières décennies, cette date symbolique, elle, « continue inexorablement d’avancer. Cette journée est passée de fin septembre en 1997 au 2 août cette année », précise l’ONG. « Le coût de cette surconsommation est déjà visible : pénuries en eau, désertification, érosion des sols, chute de la productivité agricole et stock de poissons, déforestation, disparition des espèces. Vivre à crédit ne peut être que provisoire parce que la nature n’est pas un gisement dans lequel nous pouvons puiser indéfiniment », explique l’association. Footprint Network rappelle aussi que les émissions de gaz à effet de serre « représentent à elles seules 60 % de notre empreinte écologique mondiale ».

Une tendance qui pourrait être inversée

Selon l’ONG, « si la transition écologique repose sur les pays et leurs gouvernements, ce sont aussi aux entreprises, aux collectivités et aux citoyens de privilégier des modes de production et de consommation écologiques ». En limitant l’empreinte écologique, l’association pense qu’il est possible de limiter l’empreinte alimentaire. Pour cela, il est indispensable de diminuer notre consommation de produits dérivés des animaux comme la viande ou le poisson. Elle préconise aussi de lutter contre le gaspillage alimentaire et les pertes de récoltes, qui, au niveau mondial, s’élèvent à 30 % chaque année.

Toutefois, des signes encourageants indiquent qu’il est possible d’inverser la tendance. Au niveau du climat, les émissions de CO2 liées à l’énergie n’ont pas augmenté en 2016 et ce, pour la troisième année consécutive. Du côté alimentation, la croissance des surfaces en agriculture biologique en France (+17 % en 2016) et de la consommation de produits bio (+22 % en 2016) constituent des signaux positifs. De même, la baisse de la consommation de viande en France semble être une bonne nouvelle si celle-ci se reporte vers de la viande issue de l’agroécologie ou de l’agriculture biologique.

Alice Glaz

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