Kusmi Tea : des substances nocives détectées dans la camomille

Publié le 18 janvier 2017 à 18:34 Aujourd'hui | 1052 vues

Les infusions à la camomille de Kusmi Tea contiendraient des herbes sauvages cancérogènes, selon une association allemande de consommateurs, Warentest. Par mesure de précaution, la marque française a retiré ses produits du marché européen.

Les thés Kusmi Tea séduisent de nombreux consommateurs. Mais voilà, la marque française est actuellement dans la tourmente, et pour cause. Warentest, une association allemande de consommateurs, a émis une alerte sur les infusions à la camomille vendues par l’entreprise. Celles-ci contiendraient des substances nocives, rapporte BMF Business.

Une concentration élevée d’alcaloïdes pyrrolizidiniques

Il s’agit d’alcaloïdes pyrrolizidiniques, des toxines naturellement produites par certaines espèces de plantes, les mauvaises herbes. Considérées comme cancérogènes, elles peuvent provoquer des intoxications hépatiques. Ces substances ne seraient pas présentes dans la camomille utilisée pour l’infusion Kusmi mais dans les herbes sauvages récoltées avec la fleur. Selon Warentest, un sachet de thé testé contient 161 microgrammes d’alcaloïdes pyrrolizidiniques, soit 380 fois plus que la dose recommandée par le BFR, l’institut fédéral allemand d’évaluation des risques. La substance est considérée comme nocive, sur le long terme, dès lors qu’un adulte de 60 kilos consomme quotidiennement plus de 0,42 microgramme.

Kusmi Tea retire sa camomille du marché européen

Kusmi Tea a demandé l’avis de l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA), soulignant qu’il n’existe aucun « consensus scientifique sur le taux de nocivité de ces alcaloïdes ».  La firme assure que sa camomille « est bien en deçà du seuil maximal préconisé actuellement au niveau européen par l’EFSA ».  Mais par mesure de précaution, la société a « immédiatement retiré de la vente les boîtes de camomille actuellement sur le marché européen et sur son site Internet ». « On a retiré (les lots) aujourd’hui pour des mesures de précaution, mais réglementairement parlant il n’y a pas de sujet. La loi ne fixe pas de seuil », a souligné à l’AFP Arnaud Fleury, directeur général de Kusmi Tea.

Justine Dupuy

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