Labels vélo : lequel certifie quoi ?
Publié le 5 janvier 2021 à 13:51 Made in France
Que ce soit en mode « Vélotaf » pour les trajets domicile-travail, ou en mode « cyclotouriste », la pratique du vélo ne cesse de prendre de l’ampleur et c’est tant mieux ! Quelques labels ont fleuri ces dernières années pour garantir aux usagers le respect de certains critères valorisant la pratique du vélo dans les territoires et dans le monde de l’entreprise. On fait le point.
Excellente pour la santé, la pratique du vélo permet en outre de valoriser une mobilité douce moins polluante et moins stressante. Que les français s’emparent massivement de ce moyen de transport, au point de provoquer des ruptures de stock chez les fabricants, est une excellente nouvelle. Selon que vous pédaliez pour vos trajets du quotidien ou lors de vos vacances, de nouveaux labels vous permettent de vous rassurer sur la qualité de vos déplacements à bicyclette.
Le label Territoire Vélo
Initié par la Fédération Française de Cyclotourisme, ce label est accordé aux collectivités qui mettent en place un certain nombre de mesures qui favorisent la pratique du vélo.
Obtenir le label suppose de remplir un cahier des charges précis autour de six grands axes, qui vont de l’aménagement du territoire et des infrastructures dédiées au vélo (voies cyclables, parking à vélo…), en passant par l’animation, mais aussi des services comme la possibilité de réparer son vélo, trouver un restaurateur qui propose des menus adapter ou encore celle de trouver un médecin par exemple.
Le label est accordé pour 3 ans et permet à la collectivité labellisée d’être présente dans l’annuaire qui recense les communes labellisées.
Le label Accueil vélo
On doit à la Région Centre et son Comité Régional du Tourisme la création du label Accueil vélo, qui est désormais déployé sur tout le territoire français par l’association France Vélo Tourisme.
Contrairement au label Territoire Vélo, il ne s’adresse pas exclusivement aux collectivités mais aux acteurs du tourisme au sens large : hébergement touristique ; loueur de cycle ; réparateur de cycles ; office de tourisme ; site de visite et de loisirs ; lieu de restauration ; port fluvial.
Selon la catégorie, une liste de critères très précise doit être cochée : avoir un certain nombre de vélos à la location pour un loueur par exemple, ou encore disposer de stationnements vélo pour un office de tourisme.
En revanche tous doivent remplir le même critère principal : être situé à moins de 5 km d’un itinéraire cyclable balisé.
Pour trouver son accueil Vélo par catégorie : https://www.francevelotourisme.com/accueil-velo
Le label Employeur Pro-Vélo
La FUB (Fédération française des Usagers de la Bicyclette) s’est associée à l’Ademe et quelques acteurs privés pour définir les contours du premier label vélo. A partir du 28 janvier 2021, il valorisera les employeurs engagés dans cette mobilité douce.
Baptisé Employeur Pro-Vélo, ce label s’organise autour de trois niveaux (bronze, argent, or) selon le niveau d’engagement de l’entreprise. Pour obtenir le premier niveau du label, un employeur devra au moins remplir 6 critères principaux (sur 30 en tout) et 2 facultatifs. Le niveau Or nécessitera de cocher les 30 critères principaux et 5 facultatifs.
Les champs du référentiel s’articulent autour de 6 grands axes : la stratégie globale de l’entreprise en matière de mobilité vélo et la façon dont elle en fait le plaidoyer ; l’information, la communication et les actions menées pour motiver les salariés ; les services mis en place dans l’entreprise (par exemple, faire venir un réparateur professionnel dans les locaux) ; les aménagements et infrastructures disponibles ; les aménagements et communication spécifiques pour les clients et visiteurs de l’entreprise ; enfin, la politique plus incitative de l’entreprise, comme la mise en place de vélo de fonction par exemple.
50 entreprises doivent tester la pertinence des différents critères avant le lancement officiel de fin janvier.
L’idée est de motiver encore d’avantage les entreprises à favoriser les déplacements domicile-travail à vélo, en phase avec le plan vélo du plan de relance. Le forfait mobilité durable défini dans la loi d’Orientation des Mobilités permet par ailleurs, depuis décembre 2019, de bénéficier de 400 €/an et par salarié en franchise d’impôt et de cotisation sociale en contrepartie de la participation aux frais de déplacements pour aller au travail via le co-voiturage ou le vélo.
Des mesures qu’on ne peut qu’approuver pour que tout le monde prenne d’avantage le réflexe, en vacances comme au quotidien, de déplacements à bicyclette.
Pour en savoir plus :
Label Territoire Vélo
Label Accueil Vélo
Label Employeur Pro-Vélo
Crédit photo : Vincent Treussier https://www.facebook.com/par4cheminsabicyclettes