Leclerc va supprimer les emballages contenant des hydrocarbures
Publié le 9 novembre 2016 à 15:37 Aujourd'hui | 1284 vues
L’enseigne de grande distribution Leclerc a annoncé qu’elle supprimera de ses rayons tous les emballages alimentaires contaminés aux hydrocarbures dès 2017.
Fin octobre 2015, l’ONG Foodwatch avait alerté les consommateurs sur la présence de produits chimiques contaminants dans les emballages de certains produits, comme les pâtes et le riz. « De nombreux aliments sont contaminés par des huiles minérales aromatiques, potentiellement cancérogènes et mutagènes. Ces huiles, des dérivés du pétrole, proviennent en grande en partie des encres d’impression présentes dans les emballages à base de papier recyclé », avait indiqué l’ONG, qui avait alors lancé une pétition. Foodwatch avait demandé aux pouvoirs publics et aux industriels de réagir.
Emballages toxiques : Leclerc s’engage
L’enseigne E.Leclerc a entendu le message et a pris une décision forte, celle de supprimer tous les emballages contenant des hydrocarbures de ses rayons dès 2017. Pour Michel-Edouard Leclerc, le PDG de l’enseigne, c’est » la préoccupation santé qui est prioritaire « , a-t-il indiqué sur son blog.
Pour ses marques distributeurs, l’enseigne comptait 58 références potentiellement à risque dont 11 ne présentaient pas de « risques de migration puisqu’elles disposaient d’un effet barrière ». Sur les 47 références restantes, 4 ont été supprimées et 23 ont d’ores et déjà été passées en carton vierge. À partir de 2017, tous les emballages contenant des hydrocarbures seront supprimés. Par exemple, dès le premier trimestre, les légumes secs seront stockés dans du carton vierge.
Les marques nationales seront également concernées. Les fournisseurs seront informés « courant novembre 216 » de cette décision. Ils devront faire évoluer leur cahier des charges pour respecter ces nouvelles règles.
Michel-Edouard Leclerc appelle les pouvoirs publics à s’engager. « On me dit qu’un simple arrêté interministériel permettrait d’interdire la présence de MOAH (hydrocarbures aromatiques d’huile minérale, NDLR) et de réduire considérablement la présence de MOSH (hydrocarbures saturés, NDLR) dans les emballages industriels. Mais c’est surtout au niveau européen que cela se joue. Si nos scientifiques estiment le sujet suffisamment important, alors fi du silence et de la passivité : on attend des actes ! », estime-t-il.
