L’Écolabel Européen a 25 ans !
Publié le 20 mars 2017 à 11:00 Aujourd'hui | 1187 vues
Créé en 1992, l’Écolabel Européen fête ses 25 ans. L’occasion de faire un point sur ce label qui se retrouve de plus en plus apposé sur nos produits du quotidien.
L’Écolabel Européen, un repère pour les éco-consommateurs
L’Écolabel est le seul label écologique officiel européen utilisable dans tous les pays membres de l’Union européenne. Mis en place par la Commission européenne en 1992, il permet d’identifier les produits respectueux de l’environnement tout au long de leur cycle de vie, depuis l’extraction des matières premières jusqu’à leur fin de vie, en passant par les étapes de fabrication, de distribution et d’utilisation. Ce label garantit que le produit contribue à la protection de l’environnement et utilise le minimum de substances pour l’environnement et notre santé. En choisissant un produit avec l’Écolabel Européen (EE), on peut aussi être sûr que le produit, en plus d’être écologique, est performant (tests effectués). Un produit porteur de l’Écolabel présente les mêmes qualités qu’un produit leader sur le marché.
L’Écolabel Européen est reconnaissable par ce logo à la petite fleur. Il est un repère simple pour le consommateur.
Quels sont les produits concernés ?
Parmi les produits estampillés, on retrouve notamment des produits nettoyants pour la maison et les lessives, les peintures, les vernis d’intérieurs et d’extérieurs, les papiers hygiéniques ou encore les papiers d’écriture. On peut également trouver le label sur des équipements multimédias (téléviseurs, ordinateurs), sur des meubles, des matelas mais aussi sur des produits de beauté et d’hygiène (savons, protections hygiéniques, gels douches, shampooings, etc.), des chaussures et des textiles (vêtements, linge de maison). Ne sont pas concernés les denrées alimentaires, les boissons, les produits pharmaceutiques et les appareils médicaux.
Disponibles dans la plupart des grandes surfaces, les produits porteurs du label ne sont pas « nécessairement plus chers », souligne l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Par exemple, les prix des liquides vaisselle avec l’Écolabel Européen rivalisent fortement avec les prix des liquides vaisselle classiques : le prix moyen d’un liquide vaisselle de grande marque sans le label est de 1,96 euro pour 500 ml. Avec le label ? 1,72 euro.
Outre les produits, on retrouve aussi l’Écolabel Européen sur des services, comme des hôtels et des campings, depuis 2003. En apposant le label écologique, les établissements touristiques s’engagent à réduire leur consommation d’énergie, d’eau et leur production de déchets, ainsi qu’à utiliser des sources d’énergies renouvelables et des substances moins nocives pour l’environnement, comme des produits nettoyants avec l’Écolabel. Ils doivent aussi communiquer auprès des salariés et des clients en matière d’environnement. Fin 2016, en Europe, 668 hébergements touristiques portaient le label. « 91 % des titulaires étaient concentrés dans les 4 pays suivants : la France (43 %), l’Italie (28 %), l’Autriche (14 %) et l’Espagne (7 %) », détaille l’Ademe.
Aujourd’hui, ce tampon concerne 31 catégories de produits et services. Quelque 4.500 biens et services bénéficient en France de l’Écolabel européen (38 000 en Europe). La France comptabilise, en septembre 2016, le plus grand nombre d’entreprises titulaires de la licence Ecolabel Européen (514 parmi les 1 998 entreprises titulaires en Europe).
Comment est attribué l’Écolabel ?
Pour bénéficier du label, le produit doit être conforme aux critères écologiques et aux critères d’aptitude à l’usage. Les entreprises volontaires doivent effectuer la demande auprès d’un organisme certificateur indépendant. En France, c’est AFNOR Certification. Les critères d’attribution selon les différents groupes de produits et de services sont fixés, sur la base de données scientifiques, par une équipe au profil technique et scientifique de la Commission Européennes (CE) sur consultation d’ONG (consommateurs et protection de l’environnement), d’experts indépendants, d’acteurs institutionnels et de parties prenantes de l’industrie. « Ainsi, les standards développés d’un commun accord par toutes les parties intéressées assurent aux consommateurs des choix respectueux de l’environnement qui sont à la fois crédibles et fiables », explique l’Ademe.
L’entreprise doit présenter un dossier faisant un état précis des incidences de son produit sur l’environnement : » l’incidence sur le changement climatique, l’incidence sur la nature et la biodiversité, la consommation d’énergie et de ressources, la production de déchets, les émissions dans tous les milieux de l’environnement, la pollution liée aux effets physiques ainsi que l’utilisation et le rejet de substances dangereuses », détaille-t-elle. « L’Écolabel ne peut pas être accordé aux produits qui contiennent des substances, des préparations ou mélanges classés comme toxiques, dangereux pour l’environnement, cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction », ajoute l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie.
Les critères sont réévalués tous les 5 ans environ « pour sélectionner les produits les plus performants sur le marché » et des experts indépendants vérifient que les produits et services, porteurs du label, respectent les critères environnementaux définis. « Ce n’est pas un label créé par l’industrie pour l’industrie », assure l’Ademe.
D’après un sondage OpinionWay réalisé en février dernier pour l’Agence française de l’environnement et la maîtrise de l’énergie 70 % des Français déclarent connaître ce label. Pourtant, ils sont seulement 19 % (14% de l’échantillon) à avoir déjà acheté un produit ou un service labellisé.