Légume méconnu : à la découverte du jicama
Publié le 18 avril 2018 à 16:57 Aujourd'hui | 2121 vues
Dans la famille des variétés potagères méconnues, on demande le jicama, également appelé le pois patate. Originaire d’Amérique centrale et principalement du Mexique, il apportera une touche exotique à vos plats. Et bonne nouvelle, celui-ci peut tout à fait se cultiver en France. Suivez le guide !
Et si l’on variait un peu plus son alimentation ? Poireaux, radis, concombres… Ces légumes qui colorent les étals de nos marchés sont les stars. Toutefois, il serait dommage de s’en contenter quand on sait qu’il existe des dizaines voire des centaines d’autres variétés. Certaines sont méconnues du grand public comme le jicama, aussi appelé pois patate.
Le jicama, c’est quoi ?
Originaire d’Amérique centrale et principalement du Mexique, cette plante, qui appartient à la grande famille des Fabacées, produit des tubercules ressemblant à des gros navets marron clair. Son nom scientifique est un peu barbare : Pachyrhizus erosus. Ces derniers se consomment aussi bien crus en salade que cuits comme les pommes de terre. Leur chair est juteuse, croquante (un peu la même texture que les radis) et sucrée, avec un petit goût de châtaigne d’eau. Bien souvent, le jicama se déguste cru, coupé en lamelles, avec du citron vert et saupoudré d’un mélange d’épices sucrées, le « Tajín ». Au Mexique, il fait partie des incontournables au moment de l’apéritif. Délicieux, il est aussi bon pour la santé. Il est faible en calories (38Kcal/100g) et riche en vitamine C, en potassium et en magnésium. Mais attention, seuls les tubercules sont comestibles. Les feuilles, les tiges, les gousses et les graines sont toxiques. Les graines sont d’ailleurs infusées pour faire un insecticide. À noter que la peau du jicama n’est pas comestible.
Comment cultiver le jicama ?
Le jicama se trouve difficilement, à part dans quelques magasins spécialisés en produits exotiques. Pour éviter de faire flamber le compteur de CO2, on peut tout à fait cultiver cette plante et déguster ses propres « gros navets mexicains ». Selon le blog de la jardinerie en ligne Alsagarden, le jicama s’adapte à tous les types de sol « mais préfère les terrains riches, frais, profonds et surtout bien drainés ». Exposition : ensoleillée. N’est pas une plante mexicaine pour rien. Toutefois, il supporte bien la mi-ombre. Sa culture ressemble à celle des Cucurbitacées. Il est conseillé de semer les graines entre mars et avril, en caissette et au chaud. Les jeunes plants sont à repiquer en pleine terre vers la mi-mai, lorsque les risques de gel sont passés et lorsque le sol se sera réchauffé. La plante étant grimpante (elle peut atteindre les 6 mètres), il faut prévoir un support pour qu’elle puisse se développer. Un tuteur, par exemple. Une fois plantés, les plants, qui seront espacés de 30 à 40 centimètres, devront être arrosés généreusement. La récolte des tubercules peut s’effectuer à partir de septembre et jusqu’en décembre. S’il commence à faire trop froid, il est recommandé de mettre un voile d’hivernage à la base des plants. Côté entretien, la plante ne demande pas de soins particuliers. Un peu d’eau en cas de sécheresse et lorsque les températures deviennent un peu trop chaudes. Parasites et maladies ? Rien à signaler.
Cultiver le jicama, ce n’est pas bien compliqué. Comme beaucoup de variétés, il faut surtout avoir de la patience. Il est rare de trouver des graines de jicama en jardinerie, c’est pourquoi nous vous conseillons d’en acheter sur Internet. De nombreuses jardineries en ligne spécialisées en proposent à la vente. À vous de jouer. Et bonne dégustation !
Avec
