L’Œuf de nos Villages dit stop à l’élevage en cage

Publié le 18 juin 2018 à 12:36 Aujourd'hui

Le groupement d’éleveurs l’Œuf de nos Villages s’est engagé à ne plus proposer d’œufs issus d’élevages de poules en cage d’ici 2025 pour la totalité de sa production.

Et un acteur de plus ! Dans un communiqué, l’association L214 a annoncé que le groupement l’Œuf de nos Villages, composé de 400 éleveurs et figurant parmi les leaders de l’industrie de l’œufs en France, s’engageait à de plus proposer d’œufs issus d’élevages de poules en cage d’ici 2025 pour la totalité de sa production. L’Œuf de nos Villages proposera ainsi 100% d’œufs français pondus par des poules élevées en plein air, label rouge, biologique ou au sol. « Après les consommateurs, les distributeurs et les restaurateurs, des producteurs décident à leur tour de se détourner de l’une des pires formes d’élevage », a salué l’association. Pour Johanne Mielcarek, porte-parole de L214, « l’engagement de l’Œuf de nos Villages témoigne du changement possible et souhaité par l’ensemble de la société civile pour la fin de l’élevage en cage des poules pondeuses ». Selon un sondage YouGov pour L214, 90 % des Français sont opposés à l’élevage des poules en cage. « Il est temps que les autres acteurs de l’industrie de l’œuf se montrent à l’écoute des citoyens et suivent l’exemple de l’Œuf de nos Villages en renonçant à ce mode d’élevage intolérable. »

La décision du groupement a été communiquée peu de temps après la révélation de trois enquêtes par L214, témoignant du calvaire des poules en cage dans trois élevages français différents. La première vidéo, publiée le 14 mai dernier, concernait un site d’élevage industriel de 460 000 poules pondeuses dans la Somme. Un élevage qui produit des œufs pour Matines, une marque « qui n’est toujours pas engagée publiquement à abandonner totalement l’élevage en cage », déplore l’association qui milite pour son interdiction en France.

Fin des poules élevées en cage : pas pour tout de suite

Mais le chemin est encore long. Le 27 mai dernier, les députés étaient appelés à se prononcer sur l’article 13 du projet de loi issu des États généraux de l’alimentation. Malheureusement, la plupart des amendements en faveur du bien-être animal ont été rejetés. L’interdiction partielle des œufs de poules en cage n’a pas été retenue, alors que c’était une promesse de campagne du candidat Macron, renouvelée à Rungis en octobre 2017 en tant que président de la République. Les amendements prévoyant une interdiction totale de l’élevage en cage à date butoir ont eux aussi été refoulés. La majorité a toutefois voté l’interdiction des nouvelles installations de poules pondeuses en cage. « Un amendement inutile qui ne fait qu’acter l’existant », estime L214. Pour l’association, « le gouvernement et l’Assemblée nationale sont restés indifférents aux souffrances endurées par les poules pondeuses dans les cages et aux attentes sociétales de 90 % de Français favorables à une interdiction de ce mode d’élevage ».

Reste que de nombreuses entreprises se sont engagées à ne plus vendre ou utiliser d’œufs de poules élevées en cage. Fin mai, le groupe Casino a par exemple a annoncé qu’il n’utilisera plus d’ovoproduits issus d’élevages de poules en cage dans l’ensemble de ses produits élaborés à marque propre d’ici 2025.  La liste complète des acteurs engagés est à retrouver sur le site de L214.

Marine VAUTRIN

  1. La fin des oeufs en cage, c’est un bon début mais ça ne suffit pas. Même en bio et plein air les poussins mâles sont broyés vivants et les poules abattus lorsqu’elle ne pondent plus. Végétalisons notre alimentation !
    https://vegan-pratique.fr/veggie-challenge/

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