Nouveau scooter, nouvelle appli : Cityscoot évolue

Publié le 26 avril 2018 à 15:15 Aujourd'hui | 1967 vues

Le service de location de scooters parisiens Cityscoot a annoncé le 26 avril 2018 le lancement de son nouveau modèle de scooter. Prometteuse, la startup est en train de s’installer à Nice et a levé 40 millions d’euros en début d’année, lui permettant de s’exporter à Milan et à Genève. 

« La liberté sans bornes », tel est le slogan de la startup de location de scooters qui monte. Fondée en 2014 à Paris par Bertrand Fleurose, Cityscoot a déployé ses « flottes » dans la capitale en 2016 et ne cesse de croître. La formule propose de circuler en scooter « sans abonnement et sans engagement », avec un paiement à la minute, qui s’élève à 20 centimes d’euros. C’est le concept du free-floating : le scooter n’a pas de stationnement, l’utilisateur se gare où il veut dans la zone Cityscoot, à savoir Paris et quatre villes limitrophes : Neuilly, Levallois, Boulogne-Billancourt, et Issy-les-Moulineaux, dans le respect des bonnes règles de conduite du scootériste. L’entreprise de fabrication européenne (Pologne, Allemagne et France) est passée de 5 à 150 CDI en deux ans, un résultat prometteur qui devrait s’élever à 200 salariés de plus avant la fin de l’année. Aujourd’hui les fondateurs ambitionnent pour le véhicule électrique d’être à « moins de 100 m » de chaque individu se promenant dans les rues parisiennes, en passant des 1650 scooters présents actuellement à 3400 d’ici à la fin de l’année. L’entreprise s’immisce dans le quotidien des riverains, elle comptabilise 75 000 utilisateurs inscrits, 7 000 à 9 000 trajets quotidiens, et une location toutes les 8 secondes.

Les nouveautés pour 2018

Pour 2018, une nouvelle génération de scooter voit le jour chez Cityscoot. Cette dernière dispose d’une nouvelle transmission à double courroie qui renforce sa puissance au démarrage. En effet, « les utilisateurs se plaignaient que les scooters étaient mous au feu vert. On a remédié à ce problème en demandant aux constructeurs plus de puissance au démarrage pour qu’ils soient plus réactifs », répond Bertrand Fleurose, le fondateur. Cityscoot se dote également d’une nouvelle application, plus moderne, rapide et efficace. Avec la fonction « Écran Boost » l’utilisateur pourra piloter le niveau d’accélération de son scooter depuis l’application, sur trois niveaux : doux, moyen et rapide. Ce dernier niveau ne sera accessible qu’à 150 minutes de roulage. Aussi, une fonction « radar » notifiera les utilisateurs lorsqu’un scooter se libèrera dans la distance et le laps de temps choisi à l’avance, afin de le réserver. On pourra également payer sa facture via l’application et adhérer à un programme de fidélité : « plus l’utilisateur roulera plus il gagnera des minutes gratuites pour le mois suivant. Il franchira des étapes qui lui créditera des minutes gratuites pour le mois suivant et ainsi de suite. Une infographie lui montrera les étapes franchies et celles à venir ». Par exemple, « plus que 128 minutes de conduite pour gagner 30 minutes gratuites ».

Avant la fin de l’année, l’entreprise veut au total déployer 6000 scooters, et passer au nombre de 10 000 en 2019. Début juin ce seront 500 scooters qui seront disponibles dans la ville de Nice, avec des premiers essais réalisés à l’automne à Milan et à Genève dans la foulée. En février dernier, Cityscoot a pu lever 40 millions d’euros et s’associer à de nouveaux actionnaires (comme la RATP et la Caisse des dépôts), des avancées qui vont les aider à se « déployer et prendre une place de leader incontesté dans le monde » selon le fondateur. Quant à ceux qui roulent en scooter, une étude sur les deux-roues motorisés affirme qu’en moyenne 87% des hommes le font contre 13% des femmes. Chez Cityscoot le ratio est similaire: 85% d’hommes et 15% de femmes sont inscrits. À l’avenir, « on aimerait faire une campagne pour inciter les femmes à monter sur le scooter » précise le fondateur.

Éviter les scooters mal garés

Pour la sécurité de ses usagers, Cityscoot a mis en place des critères concrets. Un casque est maintenant offert avec le scooter, contrairement à une paire de gants, pourtant un impératif au regard de la loi. Les concepteurs s’en sont justifiés pour une question d’hygiène et de risque de vol, mais y pensent pour la suite. Quand on roule avec Cityscoot, la vitesse de son deux-roues est limitée à 45 km/heure. L’utilisation est prévue de 7h du matin jusqu’à minuit et doit être en parfaite conformité avec le code de la route, rappelé dans une charte sur le site de la startup. Au square, 3 passage Saint-Pierre Amelot, l’entreprise dispense aussi des formations complètes, qui se sont déjà adressées à 6000 scootéristes parisiens. Partenaire de l’assurance tous risques Allianz, Cityscoot a pour bilan en 2017 un total de 2 millions de locations, 200 constats et aucun accident corporel, selon Bertrand Fleurose. Pour les scooters mal garés, l’entreprise utilise son équipe de terrain composée de 85 « cityloopers ». Lorsque l’un d’eux repère un engin gênant sur la route, il le prend en photo avec son smartphone et l’envoi à son opérateur qui s’occupe d’envoyer directement un avertissement à l’utilisateur. Si ce dernier récidive, son compte est suspendu. Alors que les scooters mal garés s’accumulent dans la capitale, un collectif a même été créé pour les combattre, nommé « Ras le scoot« . 140 000 deux-roues sont comptabilisés à Paris, le but de la startup étant de diminuer leur nombre : « en moyenne, 20 utilisateurs abandonnent leur scooter thermique pour se partager 1 scooter électrique » souligne Bertrand Fleurose.

Un moyen de transport écologique

Écologique, le scooter Cityscoot est « zéro bruit, zéro odeur, zéro émission ». Son moteur électrique est de source verte et des opérateurs de terrain viennent vérifier leur propreté toutes les 48 heures. Autonome, il dispose d’un « prolongateur d’autonomie » constitué d’un agent aux commandes d’une camionnette qui s’occupe de changer les batteries. La société prévoit de recruter 60 personnes de plus pour ce travail au cours de l’été, donnant un opérateur pour 20 scooters et 32 camionnettes 100% électriques en plus d’ici fin 2018. « Assurer la transition du thermique vers l’électrique, sachant que seul 1% des scooters parisiens le sont pour le moment, va dans le sens de l’histoire » ajoute le fondateur de Cityscoot.

Claire Lebrun

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