Oui, manger bio c’est bon pour la santé !
Publié le 3 octobre 2017 à 11:50 Aujourd'hui | 2274 vues
L’étude NutriNet-Santé révèle que la consommation d’aliments bio réduirait les risques de syndrome métabolique. Seule condition : en consommer en grande quantité.
Manger sain est le critère principal chez les consommateurs d’aliments bio. D’ailleurs la demande est telle que de nombreux agriculteurs ont décidé de se tourner vers l’agriculture biologique. Selon les résultats de l’étude NutriNet-Santé, cherchant à analyser les comportements alimentaires et les relations entre la nutrition et la santé, menée par des chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), une consommation élevée de produits bio aurait davantage d’effets positifs sur la santé.
Pour cela, les chercheurs ont lancé en 2009 une étude en ligne. 8 174 internautes volontaires, avec une moyenne d’âge de 58 ans, ont répondu, chaque année à des questionnaires sur leur alimentation. La consommation de produits bio a été classé en trois catégories : pas ou très peu d’aliments bio (4% des aliments totaux), peu ou en partie (24%) et beaucoup d’aliments bio (62% et plus). L’âge, le sexe, l’éducation, l’activité physique, l’alimentation globale, l’apport d’énergie ou encore l’habitude, ou non, à manger des produits bio ont également été pris en compte.
Fruits, légumes, céréales complètes et boissons non alcoolisées
L’étude révèle que 12,1% des grands consommateurs de produits bio ont un syndrome métabolique, contre 20,7% chez les faibles consommateurs. « Les adultes qui consomment 62% de leur régime alimentaire en bio ont une probabilité plus faible de 31% de présenter un syndrome métabolique, par comparaison à ceux qui ne consomment quasiment pas d’aliments bio » explique Emmanuelle Kesse-Guyot, en charge de l’étude sur le site de l’INRA. Elle ajoute : « ceux qui consomment une proportion modérée d’aliments bio, 24% de leur alimentation, réduisent la probabilité de présenter un syndrome métabolique de seulement 9%. »
Chez les gros consommateurs de bio, c’est principalement la consommation de végétaux qui aide à réduire le risque de syndrome métabolique. Les boissons non-alcoolisées, riches en amidon, les céréales complètes ou encore les substituts de viande et de produits laitiers ont également un rôle positif. Ces résultats viennent étayer ceux de deux études précédentes. Ces dernières montraient que les consommateurs très réguliers d’aliments bio ont moins de chances « d’être en surpoids ou obèses et de prendre du poids ou de devenir en surpoids » par rapport à ceux qui ne mangent pas bio.
Eviter le syndrome métabolique
Le syndrome métabolique n’est pas une maladie. D’après la Fédération Française de Cardiologie, « il se traduit par la présence de plusieurs troubles physiologiques et biochimiques ». « Le syndrome métabolique, aussi appelé « syndrome X », désigne la coexistence de plusieurs troubles de santé d’origine lipidique, glucidique ou vasculaire associés à un excès de poids, chez un même individu. L’ensemble de ces désordres métaboliques augmente considérablement le risque de diabète de type 2, de maladies cardiaques et d’accident vasculaire cérébral (AVC) » précise la fédération. Concrètement, pour qu’une personne soit atteinte du syndrome métabolique il faut qu’elle « présente une obésité abdominale » ainsi que deux autres facteurs comme un faible taux de cholestérol, une hypertension artérielle, un taux élevé de triglycérides ou encore un taux élevé de glycémie veineuse. Encore une bonne raison de manger bio !
Cette étude ne signifie-t-elle pas plutôt que les consommateurs de produits bio font également plus attention aux quantités de produits consommés: comme ils font attention à leur santé ils consomment moins de viandes, charcuteries,sucres, gras, viennoiseries …. que ceux qui ne s’en préoccupent pas.
Une personne qui souffre du syndrome métabolique ne maigrira pas en mangeant du bio mais en mangeant plus de légumes et moins de viande, par exemple, qu’ils soient bio ou pas
Je ne trouve pas ce rapport concluant.Il signifie au moins autant que les personnes qui consomment du bio font plus attention à leur santé que le fait de consommer du bio en soi. Pas très scientifique tout ça….