Paris : des moutons broutent la pelouse au bord du périph’

Publié le 2 mars 2017 à 9:20 Demain | 1347 vues

Sur le périphérique parisien, les automobilistes peuvent croiser depuis le 1er mars des moutons sur les bas-côtés. Trois ovins ont investi une parcelle près de la Porte de Vincennes. Exit les tondeuses polluantes, vive l’éco-pâturage !

Dans un contexte de préoccupation grandissante vis-à-vis des problèmes environnementaux, les entreprises et les collectivités françaises sont aujourd’hui de plus en plus nombreuses à adopter l’éco-pâturage. Il s’agit tout simplement de faire tondre les espaces verts par des herbivores, notamment des moutons d’Ouessant. Des ovins plébiscités pour leur petite taille (20 kg, 50 cm au garrot) et leur robustesse. Exit les tondeuses polluantes et les désherbants chimiques ! Les espaces verts sont ainsi entretenus de façon naturelle et les déchets verts sont aussi limités. Autres avantages : l’éco-pâturage favorise la biodiversité et la pelouse est tondue quotidiennement. Que demander de plus ?

Depuis fin septembre 2016, la Ville de Paris « emploie » des moutons pour tondre et désherber les talus du périphérique parisien. Mercredi 1er mars, après une trêve hivernale, trois moutons ont repris leurs quartiers  sur une parcelle de 3 000 m², située boulevard de la Guyane, près de la Porte de Vincennes. Malgré un cadre peu idyllique et la pluie glaciale qui tombait ce jour-là, les moutons ont tout de suite pris leurs aises, gambadant et broutant les herbes folles de leur enclos bien sécurisé. « Toutes les semaines, un berger vient les voir pour s’assurer qu’ils sont en bonne santé et que les clôtures sont en bon état », assure Paul Letheux, le fondateur de la société GreenSheep qui s’occupe des belles petites bêtes.

Douze « moutons-tondeuses » broutent sur les talus

Croiser des moutons sur le périphérique, c’est surprenant et pourtant, « peu d’automobilistes y font attention, s’étonne Paul Letheux. Après, c’est aussi bien qu’ils soient concentrés sur la route, mais j’ai tout de même remarqué que c’était les chauffeurs de taxi, habitués du périphérique, qui les remarquaient le plus ». En termes de pollution, pas d’inquiétude à avoir. « Des analyses de sol ont été faites avant l’installation des moutons et n’ont révélé aucune pollution », affirme le gérant de GreenSheep.

Au total, douze moutons d’Ouessant sont placés sur différentes parcelles de l’autoroute urbaine : trois dans l’enclos du boulevard de la Guyane, trois sur une autre zone de la Porte de Vincennes et six autres répartis sur deux parcelles de la Porte Dauphine, le long du périphérique ouest. Nul besoin de se rendre au Salon de l’Agriculture pour admirer des animaux de la ferme dans la capitale ! 20 moutons sont aussi présents sur le centre de production horticole de Rungis.

Cette pratique de l’éco-pâturage est actuellement en phase d’expérimentation. Si tout se passe bien, les moutons pourraient rester toute l’année et d’autres pourraient investir d’autres tronçons de l’axe routier et d’autres zones de Paris intra-muros.

Aujourd’hui, GreenSheep tient un cheptel de plus de 300 moutons répartis sur l’ensemble du territoire français et compte une trentaine de clients, dont L’Oréal. L’éco-pâturage a de beaux jours devant lui. Économique et surtout écologique, cette solution alternative pour l’entretien des espaces verts a tout pour elle. On ne peut qu’approuver !

Des moutons broutent la pelouse au bord du périphérique parisien

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Marine VAUTRIN

  1. Bonjour, je les ai vus dimanche dernier et, sur le coup, j’ai pensé que j’avais presque rêvé!! C’est une bonne idée. Et c’est plutôt sympathique de les voir ! Mais j’espère qu’une réflexion sur leur bien-être a cependant été faite aussi pour l’après installation par rapport à la pollution qu’ils vont respirer… un changement régulier peut être d’animaux ?

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