Et si les plantes pouvaient nous éclairer ?

Publié le 22 décembre 2017 à 9:10 Aujourd'hui | 1335 vues

Des ingénieurs de l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT) ont mis au point des plantes lumineuses. Cette technologie est rendue possible grâce à la molécule qui fait briller les lucioles.

Les plantes ne cessent de nous étonner. Désormais, elles peuvent devenir des veilleuses. C’est du moins ce que révèle une étude (en anglais) réalisée par des chercheurs de l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT), publiée le 12 décembre dernier. Ces derniers ont élaboré une solution qui permet de rendre une plante lumineuse. « L’idée est de créer une plante qui fonctionnera comme une lampe de bureau – une lampe que vous n’avez pas à brancher », a déclaré Michael Strano l’un des auteurs de l’étude. Le but est d’utiliser ce nouveau procédé dans les espaces publics et donc remplacer l’éclairage extérieur. À terme, les arbres pourraient se transformer en lampadaires, espèrent les scientifiques. « Notre objectif est d’effectuer un traitement lorsque la plante est mature, et qu’elle soit fonctionnelle pour toute sa durée de vie. Notre travail nous dirige sérieusement vers ce qui pourrait être un jour de véritables « réverbères » naturels, qui ne seraient rien d’autre que des arbres traités », a expliqué Michael Strano dans l’étude. Une initiative qui a de l’avenir quand on sait que l’éclairage représente 20% de la consommation mondiale d’énergie.

Jusqu’à quatre heures d’éclairage

Pour arriver à une telle prouesse, les chercheurs du MIT se sont penchés sur les propriétés de la luciférine, la molécule qui fait briller les lucioles. Cette dernière agit sur une enzyme, la luciférase, afin d’émettre de la lumière. Une autre molécule a attiré l’attention des ingénieurs, la coenzyme A. En plus de favoriser ce processus, elle permet d’éliminer les sous-produits de la réaction qui inhibent l’activité de la luciférase et donc la production de lumière. Afin de transférer le tout dans la plante (le cresson), les chercheurs ont « emballé » chacun des trois composants dans un type différent de nanoparticule. Ces minuscules particules vont permettre à chaque composant d’atteindre la bonne partie de la plante et éviter de les rendre toxiques pour elle. Afin de faire entrer les particules dans les feuilles, grâce aux pores (stomates) de celle-ci, la plante est plongée dans une solution puis exposée à une haute pression. La luciférine va se libérer progressivement et entrer dans les cellules végétales pour réagir au contact de la luciférase et faire de la lumière.

Lors des premières recherches, les plantes n’émettaient de la lumière que durant 45 minutes. Aujourd’hui, cela peut durer près de quatre heures. En revanche, l’intensité de la lumière reste faible et ne permet pas, pour l’heure, de remplacer une lampe. Selon l’étude, un plant de cresson de dix centimètres ne génère qu’un millième de la quantité de lumière suffisante pour lire un livre. Cependant, les scientifiques sont convaincus de pouvoir « augmenter la lumière émise, ainsi que la durée de la lumière, en optimisant davantage le taux de concentration et de libération des composants ».

Marie Bascoulergue

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