Pollution : les pays les plus « toxiques » sont…
Publié le 27 février 2017 à 9:00 Aujourd'hui | 1670 vues
The Eco Experts, un comparateur de prix de panneaux solaires britannique, a établi un classement des pays les plus « toxiques ». Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, la Chine ne figure pas en tête.
Le réchauffement climatique est l’une des plus grandes menaces auxquelles nous sommes confrontés. La COP21, qui s’est tenue en décembre 2015 à Paris, s’est fixée pour objectif de contenir la hausse des températures bien en deçà de 2°C avec un effort pour imiter cette hausse à 1,5°C. Pour y arriver, les émissions de gaz à effet de serre doivent cesser de croître, puis être réduites de 40 à 70% entre 2010 et 2050. Si cela n’était pas fait, les conséquences seraient dramatiques : records de chaleur, montées des eaux, maladies, extinction de certaines espèces d’animaux, etc…
The Eco Experts, un comparateur de prix de panneaux solaires basé au Royaume-Uni, a lui effectué un classement sous forme de carte des pays les plus « toxiques », à savoir les États les plus nuisibles à l’environnement et à la santé publique. Pour ce faire, il a rassemblé les données de l’Agence internationale de l’énergie (IEA) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et a ensuite classé 135 pays sur la base de cinq facteurs environnementaux : la consommation d’énergie par habitant, les émissions de CO2 dues à la combustion de carburant, les niveaux de pollution atmosphérique, le nombre de décès attribués à la pollution et la production d’énergies renouvelables. Ainsi, au lieu de regarder les niveaux de pollution de l’air, les auteurs de l’étude ont également mis l’accent sur le travail effectué pour s’attaquer au changement climatique.
L’Arabie saoudite est le pays le plus toxique du monde
Résultats ? Non, la Chine et l’Inde ne sont pas les pays les plus toxiques. Selon The Eco Experts, c’est l’Arabie saoudite qui est le pays le plus toxique du monde. Le pays enregistre les plus importantes émissions de carbone et les plus hauts niveaux de pollution de l’air des 135 nations étudiées. Parmi les mauvais élèves figurent d’autres pays producteurs et exportateurs de pétrole, à savoir le Koweït, le Qatar, le Bahreïn et les Émirats arabes unis. Ces pays dominent le top 10 des États les plus toxiques et accusent un retard en matière d’énergies renouvelables malgré un climat propice à leur développement, notamment sur le solaire.
En Europe, on retrouve en première position la Bosnie suivie de la Bulgarie, de la République Tchèque, de la Slovaquie ou encore de la Russie. Le Luxembourg, qui souffre lui d’une forte pollution des pays voisins, dont l’Allemagne et la Belgique, fait malheureusement partie des pays les plus toxiques en Europe. Étonnamment, la Norvège et la Finlande ne font pas partie des États européens les plus green, « malgré leur attitude progressive envers la durabilité et les énergies renouvelables », notent les auteurs de l’étude. On les retrouve au milieu du classement. En revanche, bon point pour la France, l’Espagne, le Portugal et la Suède, comme on peut le voir sur la carte ci-dessous.
Les pays les moins toxiques du monde sont pour la plupart des pays africains. Le Kenya, la Tanzanie, l’Éthiopie, le Mozambique et le Cameroun se placent dans le top 5. Ce qui n’est pas surprenant puisque ces pays sont peu industrialisés. Toutefois, l’étude ne tient pas compte de la pollution de l’eau particulièrement problématique en Afrique, note le quotidien britannique, The Independent.
Sur Internet, sachez qu’il est possible de connaître en temps réel la qualité de l’air dans le monde. En décembre dernier, nous vous avions parlé d’AirVisual, une plate-forme qui permet de visualiser les mouvements des particules fines en direct. Pratique si l’on souhaite partir en vacances et préserver (un peu) ses poumons. Sur le site, c’est très simple. Trouvez le lieu qui vous intéresse et zoomez. Si la zone est bleue ou verte, la qualité de l’air est plutôt bonne, si au contraire la zone est rouge ou pire, violette, la qualité de l’air est très mauvaise.
