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Quelle est l’origine du mardi gras ?

Publié le 5 mars 2019 à 9:47 Aujourd'hui | 887 vues

Crêpes et autres gourmandises sont à l’honneur ce mardi 5 mars pour célébrer le traditionnel mardi gras. Un jour sacré rythmé par les carnavals, ces défilés colorés où l’exubérance est reine. Mais savez-vous pourquoi nous festoyons ainsi ?

Rio, Nice, Bâle, la Nouvelle-Orléans… Partout dans le monde, masques, costumes raffinés et accoutrements sont de sortie pour célébrer le carnaval, un événement qui atteint son apogée ce 5 mars, jour de mardi gras. Mais pourquoi défile-t-on à cette période de l’année ? D’où vient ce rituel du déguisement ? Comme de nombreuses fêtes vieilles de plusieurs siècles, il est difficile de connaître avec exactitude l’origine de cette tradition nommée « carnaval ». Pour vous aider à percer en partie le mystère, voici les quelques connaissances qui circulent sur cette joyeuse coutume.

Le carnaval : de l’Épiphanie à mardi gras

Bien qu’aujourd’hui les festivités s’étendent bien souvent tout au long du mois de février, traditionnellement, la fête débute à l’Épiphanie et s’achève à mardi gras. Provenant du latin « carnis levare » (« ôter la viande/la chair »), le mot « carnaval » désigne les derniers repas dits « gras » que l’on peut s’offrir avant le mercredi des cendres, soit le premier jour du carême, cette période de jeûne qui s’étend jusqu’à Pâques.

La plupart du temps, crêpes et gaufres sont privilégiées pendant ces semaines. Un rite lié à la saison plus qu’à la gourmandise. Historiquement, en février et en mars, les paysans commençaient en effet à entamer leurs dernières réserves de nourriture mis de côté pour l’hiver. Le beurre et les œufs étant faciles à stocker, il s’agissait souvent des dernières denrées disponibles donc on les utilisait naturellement pour préparer les repas « gras » en cuisinant crêpes, gaufres et autres pâtes.

Pourquoi se déguise-t-on pour le carnaval ?

Quand on pense au carnaval, grands masques dorés et robes extravagantes nous viennent à l’esprit. La fête telle qu’on la connaît aujourd’hui serait née en Italie. Au XIe siècle, à Venise, de nombreuses festivités étaient organisées au cours des semaines précédant le carême. Le pouvoir y voyait une manière d’accentuer le sentiment de citoyenneté puisque le peuple était ainsi uni dans la bonne humeur.

Mais, en réalité, les origines de la fête remonteraient à l’Antiquité. À cette période, de grandes cérémonies étaient organisées à la fin de l’hiver pour célébrer l’arrivée du printemps, saison de la fécondité et, donc, de la richesse. L’ordre établi était ainsi bouleversé pendant plusieurs jours. Dans la culture grecque (fête de Dionysos, dieu du vin et de la fécondité) mais aussi romaine (fête de Saturne, le dieu de l’agriculture), les esclaves prenaient pendant plusieurs jours le rôle des maîtres et vice versa ; tous les gens se réunissaient dans les rues vêtus de costumes ridicules ; l’esprit était à l’insouciance et à l’amusement. À Rome, un roi de substitution était même élu. Ces excentricités avaient pour but de faire revivre l’égalité qui existait à l’origine entre les Hommes.

Dans les pays européens, ces festivités ont tout d’abord été combattues par l’Église catholique puis on raconte qu’elles ont été intégrées aux croyances chrétiennes dans le but de mieux imposer au peuple la religion monothéiste.

Carnaval : et les masques ?

Les masques, eux, auraient fait leur apparition au XIIIe siècle pour renforcer l’anonymat des citoyens et ainsi davantage encourager les actes et animations délurés. C’est aussi une façon de supprimer encore un peu plus les barrières sociales et de retrouver l’idée d’inversion des rôles originelle. On ne sait plus qui est qui, qui fait quoi.

Petit à petit, cette tradition contemporaine supposée italienne s’exporte à travers toute l’Europe puis sur le continent américain. Toutes les originalités vestimentaires sont acceptées mais la thématique qui revient le plus souvent est celle de la Commedia dell’arte, un type de théâtre populaire apparu au XVIe siècle. Parmi les personnages les plus célèbres de cette comédie de fantaisie figure Arlequin, le valet bouffon affublé d’une combinaison multicolore. Un être fantasque devenu au fil des années l’emblème du carnaval moderne.

Martin Dawance

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