Des substances toxiques dans l’alimentation des enfants de moins de 3 ans
Publié le 28 septembre 2016 à 15:27 Aujourd'hui | 1003 vues
L’agence nationale de sécurité de l’alimentation (Anses) vient de publier ce mercredi 28 septembre une étude sur la qualité de l’alimentation des enfants de moins de 3 ans en France, notamment les éventuelles expositions aux substances chimiques.
L’agence nationale de sécurité de l’alimentation (Anses) a passé au crible plus de 95% de l’alimentation des enfants de moins de 3 ans. Car les tout-petits sont vulnérables (et peu de données sont disponibles sur leurs aliments ingérés), l’objectif était de surveiller l’exposition de cette population infantile à un grand nombre de substances présentes dans les aliments telles que les résidus de produits phytosanitaires, les contaminants de l’environnement, les composés néoformés, les toxines naturelles, les additifs ou encore les éléments traces ou minéraux. Ce sont ainsi près de 670 substances qui ont été analysées.
Les résultats ont été publiés dans un rapport mis en ligne ce mercredi 28 septembre sur le site Internet de l’agence. Même si quelques inquiétudes subsistent, le risque « au regard des valeurs toxicologiques de référence » a pu être écarté.
Les substances toxiques retrouvées dans l’alimentation des tout-petits
L’Anses demande une vigilance particulière en ce qui concerne « les substances ou familles de substances pour lesquelles le risque n’a pu être écarté, 16 nécessitent une réduction de l’exposition, dont 9 de manière prioritaire (métaux lourds tels qu’arsenic ou polluants organiques persistants tels que PCB, par exemple) ». Elle rappelle qu’il est préférable de mieux comprendre l’origine de la présence de ces substances chimiques dans l’alimentation. Faites attention aux aliments que vous donnez à votre enfant, lisez donc bien les étiquettes sur les produits vendus en rayon.
Les 9 substances visées sont : arsenic inorganique, plomb, nickel, PCDD/F, PCB, mycotoxines T-2 & HT-2, acrylamide, déoxynivalénol et ses dérivés et furane. Pour 7 autres substances, notamment l’aluminium, le cobalt, le strontium, le méthylmercure, le sélénium, le cadmium et la génistéine chez les consommateurs de soja, le risque ne peut être écarté.
Comment réagir ?
Il est donc recommandé de diminuer l’exposition de la population infantile à ces substances et si possible d’acquérir « des connaissances complémentaires permettant d’affiner les évaluations de risques ».
L’agence rappelle également l’importance de suivre les recommandations du « Programme national nutrition santé ». Plus précisément, il s’agit de :
– ne pas introduire des aliments autres que les préparations infantiles avant 6 mois ;
– varier le régime alimentaire et les sources d’approvisionnement ;
– couvrir les besoins du nourrisson avec seulement le lait maternel ou les préparations infantiles. En effet, le lait courant (peu importe l’animal) n’est pas adapté aux besoins nutritionnels des enfants âgés de moins d’un an.