En Suisse, il est désormais interdit d’ébouillanter un homard vivant

Publié le 1 mars 2018 à 13:33 Aujourd'hui

Depuis ce jeudi 1er mars, il est désormais interdit en Suisse de plonger les homards dans l’eau bouillante sans les avoir au préalable assommés.

En Suisse, les homards et autres décapodes marcheurs vivants auront désormais droit à une mort plus douce. À compter de ce jeudi, les cuisiniers, professionnels ou non, ne pourront en effet plus plonger les crustacés dans de l’eau bouillante. Selon l’ordonnance émise par le gouvernement fédéral le 10 janvier dernier, ils devront « dorénavant être étourdis avant la mise à mort ». Seuls les chocs électriques ou « la destruction mécanique du cerveau » seront autorisés, avait précisé en janvier dernier la télévision publique RTS. Outre l’abattage, les conditions de transport ont aussi été revues. Les décapodes ne pourront plus être transportés sur de la glace ou dans de l’eau glacée. Les espèces aquatiques devront également « toujours être détenues dans leur milieu naturel ». L’entrée en vigueur de cette loi doit ravir les défenseurs des droits des animaux qui estiment, ainsi que des scientifiques, que les homards et autres animaux de la même famille possèdent des systèmes nerveux complexes et ressentent vraisemblablement de la douleur lorsqu’ils sont ébouillantés.

Les colliers anti-aboiements aussi interdits

À compter de ce 1er mars, la Suisse interdit aussi tous les dispositifs destinés à empêcher les canidés d’aboyer, y compris ceux qui n’émettent qu’un jet d’eau ou de l’air comprimé. Lors d’expositions ou de compétitions sportives, le gouvernement oblige également les organisateurs à veiller à ce qu’une personne compétente prenne soin des animaux. Il ne sera aussi plus permis «  de présenter à des expositions des animaux porteurs d’une contrainte de gravité moyenne ou sévère ». Pour lutter contre le commerce illégal, les vendeurs de chiens devront maintenant mentionner leur adresse et l’origine des animaux dans leurs petites annonces. Enfin, les professionnels qui vendent des enclos pour animaux de compagnie devront fournir « des informations écrites sur l’espèce animale pouvant être détenue dans l’enclos en question ». Objectif : prévenir la vente de cages trop petites. « Le vendeur doit, en outre, remettre à l’acheteur des informations sur la manière de détenir l’espèce animale en question. »

Selon Le Monde, ce n’est pas la première fois que la Suisse promulgue une loi « inédite » sur la protection des animaux. Les particuliers qui détiennent des cochons d’Inde, des chèvres ou encore des tortues doivent depuis 2008 les mettre en couple afin qu’ils ne puissent pas souffrir de la solitude. « Une infraction à cette règle peut coûter jusqu’à 10 000 francs suisses (8 600 euros) d’amende », précise le quotidien.

Marine VAUTRIN

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