Téorum : des combinaisons de plongée recyclées en pulls

Publié le 17 février 2018 à 10:00 Aujourd'hui | 1916 vues

Lancée il y a un an et demi par Marie et Maud Paillardon, Téorum entend réinventer le célèbre pull breton. La particularité de ce vêtement made in France ? Il possède des empiècements faits à base de néoprène, une matière utilisée dans les combinaisons de plongée. 

Mettre un maillot de foot ou porter une paire de baskets pour montrer que l’on est passionné par l’un de ces deux sports est simple. Mais qu’en est-il de la plongée ? C’est justement la réflexion que s’est faite le papa de Marie et Maud Paillardon, un grand fan de plongée. Face à ce constat, les deux jeunes femmes ont donc eu l’idée de créer une marque dédiée aux adeptes de cette activité marine. Le projet a vu le jour il y a un an et demi, sous le nom de Téorum. Pourquoi ce nom ? Tout simplement parce que certains plongeurs préparent du thé au rhum, puis le boivent après leur session de plongée. Cette boisson, synonyme de convivialité et de partage, permet de se réchauffer et de reprendre des forces.

Le concept de Téorum : fabriquer des vêtements afin de refléter la passion des plongeurs. Pour cela, elles ont décidé d’utiliser des combinaisons de plongée, et plus particulièrement le néoprène. Pourquoi ? Car cette matière, issue de la pétrochimie, ne se recycle pas et finie par être enfouie ou incinérée, ce qui a de graves conséquences sur l’environnement. Au lieu d’acheter du néoprène neuf, les deux sœurs ont préféré le récupérer sur de vieilles combinaisons. Cependant, utiliser cette matière n’est pas une mince affaire. « Au début, nous nous sommes beaucoup interrogées. Nous pensions que c’était trop compliqué à mettre en place et nous voulions savoir s’il était techniquement possible de coudre du néoprène sur de la laine », confie Marie. Après plusieurs essais, elles ont fini par réussir.

Recyclage et fabrication française

Pour concevoir ces pulls, Marie et Maud utilisent des combinaisons de plongée qu’elles récupèrent auprès des clubs. D’ailleurs, cela a été très simple. « Dès le début du projet, beaucoup d’établissements se sont adressés à nous parce qu’ils ne savaient pas quoi faire de leurs combinaisons usées », explique Marie. « En général, ils les mettent à la poubelle et sont déçus car eux aussi souhaitent protéger l’environnement, notamment les océans », précise-t-elle. Aujourd’hui, le bouche-à-oreille a fonctionné. Téorum devient de plus en plus connu en Bretagne. La société nationale de sauvetage en mer (SNSM) a même fait appel à elles. Cette dernière avait plusieurs combinaisons qui n’étaient plus au code couleur en vigueur et souhaitait s’en débarrasser. Pour l’heure, les combinaisons viennent essentiellement de Bretagne. Prochainement, Marie et Maud aimeraient en récupérer partout en France notamment à Auxerre (Yonne) et dans le sud où il y en a énormément. Pour ces collectes, les deux sœurs envisagent de faire une tournée sur plusieurs jours afin d’éviter de les faire venir par transporteur, ce qui réduira le nombre de voyages et donc la pollution.

Les tenues récupérées sont lavées, désinfectées et découpées en morceaux de différentes formes. Ceux-ci sont ensuite apposés sur les coudes ou les épaules. Petit plus : les vêtements sont made in France. Dans un premier temps, ils ont été imaginés et conçus avec l’aide d’une styliste puis fabriqués par Royal Mer, une usine basée à Nantes. « C’est elle qui conçoit nos pulls de A à Z », précise la jeune femme. L’emballage et l’étiquette des pulls sont également confectionnés localement. Actuellement, Téorum ne commercialise que des pulls car « c’est ce qui nous plaisait le plus. » Avec le ciré jaune, le pull marin est l’un des emblèmes de la Bretagne, il était logique pour Marie et Maud de profiter et de mettre en valeur ce savoir-faire « exceptionnel ». Si le succès est rendez-vous, elles n’excluent pas l’idée d’élargir la gamme de vêtements afin de proposer un vestiaire entier. Autrement dit, des vestes, des chaussures, des pantalons, des polos et même des accessoires comme des pochettes d’ordinateurs ou de tablettes, toujours en néoprène. Les enfants ne seront pas en reste. Si la demande est forte, des vêtements pour les plus petits seront en vente d’ici un an. D’autant plus que « nous avons la capacité de le faire », précise Marie.

Sauver les fonds marins

Téorum a de nombreuses qualités et elles ne s’arrêtent pas là. Le pull est accompagné d’un sac conçu par une entreprise rennaise avec des matériaux écologiques puis imprimé par un imprimeur respectueux de l’environnement labellisé « imprim’vert ». Prochainement, Téorum va s’associer à l’association « Un Océan de Vie » afin de proposer des sacs pour les plongeurs. Ils serviront à récolter les déchets sous l’eau lors d’une plongée. « Le but ce n’est pas de faire une grosse opération de nettoyage des fonds marins, ce sera uniquement de manière épisodique ». Autrement dit, dès qu’un plongeur aura envie de se jeter à l’eau, il pourra prendre son sac avec lui et ramasser les déchets qu’il trouvera pour les ramener à la surface. « On pense pouvoir le proposer d’ici six mois, le temps que le partenariat se mette en place et que les sacs soient confectionnés. »

Pour toutes celles et ceux qui sont conquis par la marque de Marie et Maud, il va falloir être patient. La boutique en ligne, n’est pas disponible pour le moment. En revanche, elle devrait l’être avant la fin du mois de février. D’ailleurs, le stock est déjà prêt. Il devrait y avoir 130 pulls pour l’ouverture de la e-boutique.

Crédits photos : Téorum

Marie Bascoulergue

  1. tres interese quel est le prix d’un pull homme et femme .nous sommes a st sevran regulierement

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